Le lundi 26 avril, la Sûreté du Québec (SQ) a annoncé qu’elle procédait au déploiement d’un projet pilote impliquant l’utilisation de caméras portatives par ses patrouilleurs.
Rappelons que ce mandat a été confié officiellement à la SQ par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.
D’une durée de 12 mois, le projet pilote ciblera 4 sites différents à travers la province et nécessitera l’utilisation de 40 caméras au total. «Il permettra d’enrichir les réflexions quant aux aspects techniques et juridiques sur l’ajout de caméras portatives à l’équipement des policiers afin de filmer leurs interventions», de préciser l’organisation policière provinciale dans son communiqué.
La Sûreté du Québec pourra ainsi documenter les avancées qui permettraient d’évaluer les incidences opérationnelles et administratives liées à l’utilisation de ce genre d’appareil.
Au terme du projet, la Sûreté réalisera un bilan et fera part de ses conclusions dans un rapport qui sera déposé au ministère de la Sécurité publique (MSP).
«Les informations recueillies au cours des 12 prochains mois seront précieuses, de déclarer la ministre Guilbault via communiqué. Le port de caméras portatives par les policiers nécessite de la préparation et des balises claires. Les constats qui ressortiront de ce projet pilote nous fourniront un bon éclairage pour la suite des choses. Au terme du projet pilote, nous aurons mené une expérience qui, sur une période significative, fera la lumière sur les différents aspects associés au port de caméras portatives dans les pratiques policières.»
«(…) Tout au long du processus d’implantation, notre organisation évaluera les modalités opérationnelles liées à l’utilisation des caméras portatives, en fonction des objectifs visés par cette démarche au sein des différentes régions et situations ciblées, d’ajouter Johanne Beausoleil, directrice générale par intérim de la SQ dans la même communication officielle. La Sûreté du Québec profitera de cette occasion pour cibler de potentielles améliorations à ses pratiques et façons de faire afin de toujours mieux servir la population du Québec. (…) Ce projet pilote devrait permettre à la Sûreté d’obtenir des données tangibles pour l’évaluation d’un déploiement à grande échelle.»
Notons qu’outre le MSP, la Sûreté du Québec travaille en collaboration avec plusieurs partenaires afin de mener à bien ce projet : le ministère de la Justice, Infrastructures technologiques Québec, le Directeur des poursuites criminelles et pénales, le Bureau des affaires pénales, le Bureau des infractions et amendes, les cours municipales, le Service de police de la Ville de Montréal, le Service de police de la Ville de Québec, le Service de police du Nunavik (anciennement Corps de police régional de Kativik), l’Association des directeurs de police du Québec, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec ainsi que l’École nationale de police du Québec. (B.L.)