Cette journée était également l’occasion de rendre hommage à trois pionniers du Musée, soit feue Dre Lise Frappier-Davignon, fille du microbiologiste, de même que Marie-Claude Dion et Claude Tanguay, qui ont travaillé à la mise sur pied de l’établissement, au début des années 1990.
Michèle Frappier-Daigneault, fille du pionnier de la vaccination au Québec, a partagé quelques souvenirs d’enfance avec le public. Elle a plongé dans les années 1940, au temps où son père avait une ferme à Laval-des-Rapides, pour produire des vaccins, anatoxines ou antitoxiques avec le sérum des animaux.
«Mon père était un visionnaire, a-t-elle témoigné. Il me disait qu’éventuellement, il y aurait des scientifiques, des compagnies pharmaceutiques qui viendraient s’installer autour et qui comprendraient ce qu’il veut faire. Il me disait: « Il faut rêver, ma fille… Si on ne rêve pas, on n’arrive à rien ». D’année en année, on a vu le site grandir. La veille de sa mort, je lui ai rappelé ce qu’il m’avait dit, que l’Institut serait beaucoup plus grand. Il a dit que ce qu’il avait rêvé, il l’avait réalisé. Le lendemain, il a fait un AVC. Ce sont des paroles qui nous restent.»
Activités pour ses 20 ans
Dès septembre, le Musée donnera trois «Grands rendez-vous scientifiques» qui se dérouleront à la Maison des arts, en lien avec les festivités de ses 20 ans. Chacun réunira des scientifiques et médecins qui discuteront avec le public d’enjeux touchant la santé humaine, comme les bactéries résistantes aux antibiotiques, les maladies chroniques et le vieillissement, de même que les impacts des changements climatiques sur la santé.
Une journée portes-ouvertes aura également lieu, le 27 septembre, à l’occasion des Journée de culture. Le Musée proposera aux visiteurs de tous les âges un survol des grands défis de la recherche dans l’amélioration de la santé humaine et plusieurs activités en lien avec le sujet.
Les samedis au labo comprend trois ateliers scientifiques destinés aux enfants de cinq à huit ans et à leurs parents dans lesquels le corps humain sous toutes ses facettes est en vedette.
Par ailleurs, Les dimanches en sarraus est un tout nouveau programme pour les jeunes de 9 à 12 ans. La relève scientifique aura l’occasion de réaliser différentes expériences en laboratoire et de découvrir de multiples disciplines scientifiques.
3,6 M$ pour le BioCentre
Pour l’instant, l’institut muséale demande 3,6 M$ au gouvernement provincial, afin de compléter son projet de créer le BioCentre Armand-Frappier, un projet de 5 M$. La Ville de Laval a déjà donné son aval pour le financer à hauteur de 1 M$. Le gouvernement fédéral injecte pour sa part 200 000 $ dans sa réalisation.
Guy Ouellet, le député de Chomedey, présent à la conférence de presse, a assuré à la directrice générale de l’établissement, Guylaine Archambault, que l’idée du projet est unanimement favorable pour ses cinq autres homologues lavallois. Aucune date n’est arrêtée pour l’aboutissement du projet, mais la DG aimerait bien voir l’établissement fonctionnel en 2016.
Le Musée, qui est passé de 1000 visiteurs et participants en 1994 à près de 24 000 en 2014, souhaite accueillir avec le BioCentre Armand-Frappier près de 60 000 personnes. «On est confiants et ce sont des chiffres assez conservateurs», ajoute Mme Archambault.
Il sera relocalisé à un endroit plus central, soit près du Cosmôdome.
Rappelons que le Musée Armand-Frappier avait été fondé, à l’automne 1994, pour faire connaître la vie et l’œuvre du Dr Armand Frappier, qui a vécu de 1904 à 1991. Il a comme mission de démystifier la science pour le grand public grâce à des activités éducatives.
Information: www.musee-afrappier.qc.ca/fr/