Le Courrier Laval l’a constaté en rendant visite aux enfants et éducatrices de ce CPE, le 10 février.
«Nous avons beaucoup de crises à gérer. Mon personnel fait un travail colossal. L’an dernier, nous avons eu le décès d’un enfant dans un incendie. Tout le monde était bouleversé. Nous avons fait appel à un psychologue», précise la gorge serrée Mme Coelho.
Intégration
Situé dans un quartier défavorisé de Pont-Viau depuis 2003, le CPE accueille 75 enfants, dont 10 poupons et 9 enfants avec des défis particuliers. La mission première est l’intégration de ces derniers. Ils sont encadrés par deux éducatrices spécialisées, Kelly Kurtz et Jessica Bergeron-Martel.
Rosa Coelho travaille en étroite collaboration avec des partenaires, dont le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval et le Centre jeunesse de Laval.
«Nous avons des protocoles avec eux. Nous accueillons des enfants qui ont un grand besoin d’être stimulés», souligne Mme Coelho. «Nous avons six enfants qui proviennent de famille d’accueil. Il faut les encadrer et il y a un suivi avec la directrice de la protection de la jeunesse (DPJ)», ajoute-t-elle.
Déjeuner offert
Le CPE offre le déjeuner aux enfants tous les matins, entre 7h30 et 8h. «Certains enfants viennent au CPE et ils n’ont rien mangé. S’ils arrivent à 8h15, on leur sert aussi le petit déjeuner», admet la directrice générale.
Prêt pour le grand saut
Les éducatrices préconisent le jeu pour développer le côté cognitif et moteur de l’enfant. «Ici, on touche le développement global de l’enfant. On les prépare pour la maternelle.»
La directrice générale reçoit d’ailleurs de nombreux témoignages des enseignants de la maternelle qui vante le programme du CPE. «Ils voient une grosse différence dans l’intégration de l’enfant qui a fréquenté le CPE par la qualité des services que nous donnons. Nous voulons que nos jeunes soient prêts à commencer l’école et éviter le décrochage scolaire.»
Mme Coelho mentionne que les enfants développent une autonomie, une maturité et des habiletés sociales.
«Par exemple, les jeunes apprennent à s’habiller. Certains ont deux ans et ils enfilent pantalon et bottes avant d’aller jouer dehors. Il y a beaucoup de travail de nos éducatrices.»
Au CPE, les éducatrices travaillent aussi à développer l’estime de soi des jeunes. «Ça va les suivre toute leur vie. Nous misons sur le positif.»
Malgré les compressions des dernières années, Mme Coelho ressent une grande fierté envers la qualité des services offerts aux enfants et parents par l’entremise de son personnel.
Un deuxième CPE?
Depuis 2011, Mme Coelho aimerait ouvrir un deuxième établissement et multiplie les démarches auprès du gouvernement. «Avec les coupures, il est difficile d’avoir des subventions. Je veux offrir d’autres services aux Lavallois. J’ai peut-être trouvé un local.»
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