Un nouveau projet de services à domicile, offerts aux Lavallois de tout âge, devrait servir principalement à soutenir les 800 aînés du Centre SCAMA (Centre de services communautaires et d’aide au maintien de l’autonomie), basé boulevard Cartier, dans Chomedey.
Allô Sam est un projet d’économie sociale qui vient compléter la mission du SCAMA en proposant de multiples services à domicile.
«Les subventions données par le gouvernement ne suffissent pas, commente Malorie Sarr-Guichaoua, directrice générale de l’organisme. Ce projet va nous permettre de continuer à supporter la gratuité de nos activités, étant donné que tous les bénéfices seront réinvestis dans notre mission.»
À Laval, 38 % de la population est âgée de 50 ans et plus, selon le recensement 2016 de Statistiques Canada.
«On a l’une des plus grandes concentrations de personnes âgées au Québec, explique Malorie Sarr-Guichaoua. Ce projet est créé pour compléter les services à domicile. Cependant, cette fois-ci, tout le monde pourra payer pour se faire réparer le lavabo ou assembler un meuble.»
À compter du mois de mars, Allô Sam offrira aussi des services en entretien ménager léger et dépannage informatique.
Aînés autonomes
Depuis plus de 40 ans, SCAMA soutient les aînés lavallois qui désirent rester le plus longtemps chez eux et éviter la relocalisation en hébergement.
Le Centre offre un service de livraison de repas chauds à domicile, un service de répit aux proches aidants d’aînés et des activités de socialisation au centre communautaire en tout temps.
«Les activités les plus populaires sont le sport et yoga adaptés, continue Mme Sarr-Guichaoua. De plus, on a des arts plastiques, sorties, conférences et même une troupe de théâtre.»
Le centre SCAMA dessert principalement la population de Chomedey dont 29% sont âgées de 65 et plus.
«Nous sommes 15 employés et 160 bénévoles, précise-t-elle. La plupart de nos services sont rendus possibles grâce à l’aide de nos bénévoles qui sont actifs en tout temps. Il y a un minimum de 12 bénévoles par jour qui livrent près de 150 repas.»
L’organisme possède aussi une équipe multiculturelle. De nombreuses activités sont adaptées aux besoins des personnes aînées immigrantes.
«Le deux tiers de notre clientèle sont des aînés qui parlent une autre langue ou viennent d’ailleurs au Canada, mentionne-t-elle. On a une entente avec le ministère de l’Immigration pour soutenir davantage les personnes âgées des communautés culturelles.»