Pendant une semaine, les participants se sont familiarisés avec le travail de député. Le vice-président et doyen de l’Assemblée nationale, François Gendron, a présidé l’activité. Les participants ont ainsi endossé les rôles de député, ministre, président, journaliste ou attaché de presse.
Au menu législatif, trois projets de loi ont été débattus, soit la Loi optimisant l’éducation préscolaire, primaire et secondaire, la Loi créant l’Agence québécoise d’achat et d’approvisionnement en médicaments et la Loi sur la réforme des élections provinciales.
Chacun son rôle
Amélie Guillemette, ministre des Affaires autochtones, Anthony Martin, adjoint parlementaire à la ministre de la Santé, Sébastien White, adjoint parlementaire à la ministre de l’Immigration, Véronique Bureau, vice-présidente de la Commission parlementaire sur le deuxième projet de loi, étaient accompagnés par Valérie Lafrance et Geneviève Charron.
Si la première journée a été consacrée à la formation d’équipes et une succession de caucus menant aux candidatures et l’élection des différents postes, du premier ministre au whip de l’opposition, la deuxième a débuté avec les cérémonies d’assermentation, et la préparation d’une première période de questions et des projets de loi à débattre bientôt.
«Il a été question de perles de plastique dans les produits cosmétiques, de la crise des réfugiés syriens et d’orientations, que ce soit lutter contre la ghettoïsation ou réinvestir dans les cours de francisation qui se donnent trop en ligne actuellement après les coupures», de raconter Sébastien White, qui a aidé sa ministre à présenter adéquatement son projet de Loi créant l’Agence québécoise d’achat et d’approvisionnement en médicaments.
En plus de découvrir le jeu des médias lors d’un point de presse du ministre des Transports, Sébastien White a été impressionné par le Salon bleu de l’Assemblée nationale.
«J’ai maintenant une meilleure compréhension du système parlementaire et du grand impact d’une loi dans la vie de tous les jours des gens, ce qu’on ne réalise pas au premier abord», ajoute l’étudiant de 17 ans, qui est inscrit en Sciences humaines profil «Monde et société avec mathématiques».
Exercice formateur
L’enseignante en Science politique Geneviève Charron a remis le Forum étudiant au goût du jour au Collège Montmorency. Après avoir été observatrice l’an passé, elle a mis sur pied une délégation qui s’est fait remarquer dans l’enceinte du Parlement.
«J’ai déjà participé à pareil exercice en tant qu’étudiante universitaire, relate-t-elle. J’avais adoré cette partisanerie où tu défends tes collègues coûte que coûte en étant le plus convaincant possible dans tes arguments. À la fin de la semaine, on dirait que nos étudiants ont grandi de deux pouces. Même les plus réticents au départ deviennent admiratifs devant le travail parlementaire où la plupart des gens cherchent le bien de la population.»