Le sénateur Jacques Demers était de passage à l’école Sainte-Marguerite, le 9 avril, lors de la remise des prix du Concours national de lecture, organisé par l’établissement de Laval-des-Rapides pour une troisième année consécutive.
«J’ai eu moi-même des difficultés à apprendre à lire et à écrire, a expliqué l’ancien entraîneur du Canadien de Montréal, en entrevue avec le Courrier Laval. J’ai été élevé dans un milieu pauvre, j’ai perdu ma mère très jeune et j’ai grandi dans un contexte de violence conjugale, avec un père alcoolique.»
Une expérience qu’il souhaite aujourd’hui mettre à profit auprès des jeunes générations, en s’impliquant pour l’alphabétisation. «La lecture, ça s’apprend, et avec la semaine de la lecture, on aime aller rencontrer les jeunes.»
Un apprentissage déterminant
Pour Pierre Renaud, initiateur du Concours national de lecture, basé sur le jeu Récréation, qu’il a également créé, la lecture est l’épine centrale de tous les apprentissages.
«Il est important de travailler la lecture le plus tôt possible pour favoriser la réussite scolaire. Tout repose sur la lecture, même les mathématiques. Un élève qui lit et comprend plus rapidement un problème mathématique aura plus de temps pour le résoudre.»
Une vision partagée par la présidente de la Commission scolaire de Laval, Louise Lortie. «La lecture nous accompagne toute notre vie, on a besoin d’écrire et de lire, de 5 à 95 ans. Avoir M. Demers aujourd’hui avec nous donne de l’importance à ce que nous réalisons à Laval, localement.»
Une classe, une vraie équipe
Le sénateur n’a pas hésité à mettre son expérience d’entraîneur au profit des 140 élèves participants au Concours.
«Dans chaque équipe, il y a des joueurs talentueux et d’autres moins, mais qui sont tout aussi importants. Il ne faut rire de personne», a lancé Jacques Demers devant les écoliers, dans le but d’aborder l’intimidation. Il a conclu par des messages d’encouragement pour les gagnants et les perdants du Concours national de lecture. «Aujourd’hui, il y a des gagnants, mais c’est comme au hockey. On ne peut pas toujours gagner et si on a travaillé fort, on est jamais perdant. Il faut juste se dire qu’on va travailler plus fort.»
La rencontre s’est terminée par une cérémonie de remise de prix, allant du prix de l’amélioration et de l’effort en passant par les quatre élèves les plus performants.