C’est à cette question que l’Institut de la statistique du Québec tente de répondre dans une nouvelle étude qui examine les facteurs qui sont associés à la concomitance des types de violence familiale chez les enfants du Québec âgés de 6 mois à 17 ans.
Ainsi, un environnement parental empreint de stress à concilier les obligations familiales et extrafamiliales ou de problèmes de consommation d’alcool ou de drogues, la monoparentalité ou la présence de plus d’un enfant amènent les enfants à être plus susceptibles de vivre de la violence de manière concomitante.
Un environnement socioéconomique marqué par un faible soutien social ou par la pauvreté sont des également des facteurs qui entrent en ligne de compte.
Notons que certaines caractéristiques de l’environnement parental comme l’approbation de la punition corporelle, le stress élevé engendré par le tempérament de l’enfant et la présence de symptômes de dépression modérés à graves chez la mère distinguent les enfants ayant vécu plus d’un type de violence de ceux n’en ayant pas vécue.
À la lumière des résultats présentés, des stratégies de prévention et d’intervention multidimensionnelles pourraient être envisagées pour réduire la violence envers les enfants qui subissent plus d’un type de violence au Québec expose Dominic Julien et Katrina Joubert et Marie-Ève Clément, les auteurs de l’étude.
(Texte de Stéphane Lévesque, Initiative de journalisme local, L’Hebdo Journal)