« C’est une grande surprise, une grande joie, assure Mikhaïl Plante, 27 ans. Je ne m’attendais pas à être choisi. »
Surtout qu’il avait travaillé seulement 72 heures sur le film qui l’a mené à sa sélection. Malgré le délai très serré pour la prochaine étape de cette compétition de court-métrage, qui s’adresse aux cinéastes émergents francophones de partout au pays, il consacrera plus de temps à son projet.
« Nous devons réaliser une fiction de trois à sept minutes, entièrement dans notre région, explique le jeune cinéaste. Ça doit représenter notre région. »
Laval en images
Son scénario mettra donc en scène des recycleurs, des écoles primaires et des maisons privées de Laval.
« Je dois faire du repérage, dit M. Plante. Je dois penser à beaucoup de plans B, au cas où ça ne fonctionne pas avec un lieu choisi. Je vais toujours devoir être en processus créatif. »
Une fois les lieux choisis, il pourra organiser ses deux jours de tournage.
« Ce sera l’histoire d’un jeune garçon passionné de métal qui tentera de se rapprocher d’une jeune fille de son goût, raconte-t-il. Ce sera un genre réaliste poétique. »
Il travaillera donc pour la première fois avec des jeunes d’environ 12 ans.
« Ce sera un beau défi, affirme-t-il. En plus qu’on tournera plusieurs lieux en seulement deux jours. Il va falloir que ça roule au toast. »
Un budget de 2000 $
Mikhaïl Plante a déjà deux œuvres de fiction tournées en 16 mm et deux courts documentaires à son actif.
Cette expérience s’ajoute à son certificat en scénarisation et son baccalauréat en communication, profil cinéma.
« C’est la première fois que j’ai un budget, rigole le cinéaste en parlant du 2000 $ dont il dispose pour son court-métrage. Généralement, c’est moi qui débourse de ma poche. C’est une belle chance! »
Les 20 000 $ en prix ne sont pas une motivation pour lui.
« On ne sait même pas ce que sont ces prix, précise-t-il. On fait ça par plaisir. Surtout que le gagnant sera diffusé à Radio-Canada. »
C’est le 27 octobre au Théâtre Granada de Sherbrooke que les gagnants seront proclamés. Radio-Canada projettera alors les films en nomination et remettra des prix d’excellence : une soirée qui sera webdiffusée en direct.
Un défi supplémentaire
« Il y a un niveau très haut dans cette compétition, souligne Mikhaïl Plante. Tous les cinéastes sont tous très différents. J’ai hâte de voir ce qu’ils vont créer. »
Les 17 cinéastes, provenant de partout au Canada, possèdent un impressionnant portfolio. Durant la course, ils pourront aussi bénéficier de l’aide de professionnels de L’institut national de l’image et du son (L’inis).
Pour ajouter un peu de piquant à ce périple, chaque cinéaste devra produire six vlogs qui seront diffusés sur les médias sociaux.
« C’est la partie la plus stressante, conclut le Lavallois. Parce qu’il faudra parler de soi. Disons que je suis plus à l’aise derrière la caméra que devant. »