C’est lors d’une rencontre avec les représentants du Service de l’urbanisme de la Ville, début octobre, que l’information vient aux oreilles du promoteur, stupéfait.
Dans son esprit, il ne fait pas de doute que l’architecture et l’implantation des tours de 28 et 30 étages, qu’il projette sur le site de la marina, sont depuis longtemps approuvés par toutes les instances concernées de la Ville, indique-t-il dans le document de cour lié à une poursuite de près de 65 M$.
Dans une lettre adressée à la mi-novembre 2013, soit 12 jours après l’élection du maire Marc Demers et de son équipe, M. Coviello signifie à la Ville qu’elle dispose depuis au moins 10 mois de l’ensemble des documents pouvant être requis pour l’analyse de sa demande de Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).
Il ajoute «qu’aucune explication» ne lui a été donnée pour justifier ce délai «avant que le dossier soit soumis au CCU pour la première fois».
Recommandation défavorable
Le 15 octobre 2013, le CCU recommande au comité exécutif de la Ville de refuser la demande de PIIA.
On évoque alors que le projet ne répond qu’à 50 % des objectifs et critères d’évaluation de la grille d’analyse élaborée par le Service de l’urbanisme.
La hauteur des tours et les matériaux utilisés devraient, entre autres, être revus, précise-t-on, tout comme le mur aveugle des garages, dont on recommande les stationnements en sous-sol.
Émettant le souhait que soient améliorés l’accès à la berge et l’utilisation publique du site, les membres du comité consultatif d’urbanisme expriment, également, leur désaccord à l’égard d’échanges de terrain prévus entre la Ville et le promoteur, devant permettre la construction d’une promenade publique et le réaménagement du réseau routier, selon les exigences formulées par la Ville au début du projet.
À la lumière de la recommandation du CCU, le nouveau comité exécutif de la Ville refusera, le 27 novembre 2013, la demande de PIIA relative au projet privé Le Commodore. Une résolution qu’approuvera la Commission municipale du Québec le 5 décembre suivant, soit quatre jours avant que ne soit levée la tutelle de la Ville de Laval.
À lire également: La hauteur des tours n’avait jamais posé problème