Pendant que des membres manifestaient bruyamment à l’extérieur de l’hôtel de ville, le président du Syndicat des cols bleus de la Ville de Laval, Louis-Pierre Plourde, envoyait un message clair aux élus le 4 février dernier.
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021 et privé d’augmentation salariale depuis quatre ans dans un contexte inflationniste jamais vu en 40 ans, les quelque 830 travailleurs syndiqués affectés aux tâches manuelles en ont assez. Ils veulent renouveler leur convention collective.
«Je trouve aussi que ç’a assez duré», a reconnu le maire Stéphane Boyer, proposant au leader syndical «un blitz de négociations pour régler ça le plus rapidement possible».
Monétaire
Si les négociations sont plutôt avancées en ce qui regarde les clauses normatives, il y a encore tout un fossé à combler entre les demandes et les offres monétaires.
«Ce qu’on veut, c’est récupérer notre pouvoir d’achat perdu», explique en entrevue M. Plourde en insistant sur les hausses galopantes de l’indice des prix à la consommation (IPC) depuis 2022.
En novembre dernier, ses membres ont rejeté à 99,3 % l’offre globale et finale de la Ville, qui proposait notamment des augmentations salariales de 18,5 % sur 7 ans.
Les nouvelles offres salariales déposées en janvier ont également été jugées «insatisfaisantes», explique celui qui exhorte la direction générale à bonifier sensiblement les enveloppes confiées à ses mandataires qui la représente à la table de négociation.
Anecdote
À la dernière assemblée, le maire Boyer a fait allusion aux demandes salariales «élevées» du Syndicat avant de partager cette anecdote tirée d’une de ses tournée des garages municipaux, où un groupe d’employés en avait long à dire sur les relations de travail, les équipements et leur environnement de travail. «Après 20 minutes, j’ai demandé “y doit bien y avoir une chose qui fonctionne bien, c’est quoi?” On m’a dit: “Ah, le salaire; on a des bonnes conditions, et tout le monde est parti à rire”.»
Appelé à réagir après coup, puisque les règles régissant la période de questions citoyennes ne permettent pas les échanges avec les élus, le président des cols bleus s’est dit «curieux» de savoir à quelle année remonte cette visite, invitant au passage le maire à refaire une tournée des garages pour prendre le véritable pouls de ses employés.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) rappelle qu’au printemps 2023, les cols bleus ont voté à 96 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
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