Pour clôturer la troisième saison du jeu Rainbow Six Siege développé et édité par Ubisoft Montréal, la Place Bell accueille l’événement Six Invitational, où 96 joueurs et entraîneurs de partout dans le monde se disputeront une cagnotte d’un peu plus de 2 M$ américain du 11 au 17 février.
L’équipe championne quittera Laval avec 40 % de la bourse totale. Les deux premières éditions de cette compétition internationale avaient pris place à la Tohu, à Montréal.
«Comme le jeu a été conçu, ici, au Québec, il est important de faire tous nos championnats mondiaux dans la province», précise Alexandre Rémy, directeur de la marque Rainbow Six Siege.
De plus en plus populaire
Ce jeu de tir tactique, dans le style de Call of Duty, se jouant sur toutes les consoles, y compris l’ordinateur, compte environ 40 millions de joueurs à ce jour.
Faisant partie officiellement du circuit Electronic Sports Leagues (ESL), l’événement Six Invitational est le plus grand tournoi de sport électronique dans l’histoire d’Ubisoft.
«Je pense que Rainbow Six Siege a vraiment quelque chose d’unique», poursuit Alexandre Rémy.
Lors de la toute première finale du jeu, la bourse était de 200 000$, la voilà 10 fois plus grosse à peine deux ans plus tard. «On regarde de plus en plus grand, ajoute le directeur. Nous sommes une des rares organisations à attirer autant de gens.»
En plus des quelques milliers de personnes présentes sur place, plusieurs autres regarderont l’événement sur des plateformes de streaming telles que Twitch.
«L’an dernier, nous avons eu environ 16 millions de visionnement unique durant toute la compétition, mentionne Alexandre Rémy. Lors de la finale, nous avons atteint 320 000 vues en même temps.»
Fonctionnement
Au terme des rondes de qualification non ouvertes au public, qui se joueront jusqu’au au 14 février, il ne restera plus que huit équipes dans la course.
Chaque région du globe est représentée durant la semaine. «Les quatre meilleures équipes asiatiques, européennes, nord-américaines et sud-américaines seront présentes», dit Alexandre Rémy.
Une seule rencontre dure approximativement 45 minutes et se joue dans un style appelé «asymétrique» par Alexandre Rémy. «Il y a donc cinq joueurs en défense qui doivent protéger leur forteresse, explique-t-il. Pendant ce temps, cinq autres joueurs attaquent et tentent de prendre le contrôle.»
Chacun des participants ne possède qu’une seule vie, mais peut tout de même contribuer à la partie lorsqu’ils sont morts. «Les joueurs peuvent observer les différents angles de caméra et communiquer avec leurs coéquipiers pour les aider.»
Une partie compte un maximum de 10 manches et dès qu’une équipe en compte six, le match s’arrête. Pour passer à la ronde suivante, les formations doivent remporter trois rencontres sur un maximum de cinq.
Genèse
Prévu depuis neuf mois, l’événement se dispute dans un réseau local pour éviter toute dépendance et fluctuation du réseau Internet. «Nous avons reproduit dans nos studios à Montréal, les mêmes conditions que nous allons vivre à la Place Bell, détaille le directeur. Nos testeurs testent donc le jeu pour en corriger les problèmes potentiels.»
De plus, ce dernier ajoute que le stéréotype du gamer qui se veut quelqu’un de nerd n’est pas ce qu’il perçoit durant ces événements. «Moi, je vois de vrais athlètes sportifs de haut niveau, conclut-il. On est très loin de l’image cliché.»