Le résident de Saint-Vincent-de-Paul faisait partie des 23 personnes à travers le Québec qui se sont distinguées par la qualité de leur engagement au fil des ans.
Bien entouré
«On ne fait jamais du bénévolat pour recevoir pareil honneur, insiste l’homme de 61 ans. Je le reçois au nom de tous ceux qui ont œuvré comme bénévole ou joué au water-polo à Laval.»
Le lauréat aimerait ajouter une base au trophée en inscrivant les noms des personnes qui ont contribué au succès du Club. «La base serait gigantesque!»
M. Bouchard était accompagné par Patrice Gélinas (1980-90), Claude Lafleur (1975-85) et Guillaume Laroche (2000) pour recevoir cet honneur. «C’était important pour moi qu’ils soient à mes côtés. Ils ont marqué différentes époques du club.»
Belles réalisations
M. Bouchard considère que ses plus belles réalisations ne sont pas nécessairement au niveau sportif, mais davantage sur le plan humain.
«Je suis fier d’avoir pu garder contact avec des anciens joueurs et qu’ils reviennent donner du temps comme bénévole», spécifie-t-il.
«Je discute régulièrement avec Georges Caraghiaur, qui réside en Ohio, aux États-Unis. Je suis content d’avoir eu un impact sur de nombreux jeunes comme Patrice Gélinas, inspecteur à la Gendarmerie du Canada (GRC)», poursuit-il
Au fil des ans, il a su partager l’amour de ce sport et aujourd’hui, certains jeunes qu’il a encadrés, maintenant devenus adultes, veillent à la pérennité du water‑polo. D’ailleurs, Joshua Pilon est entraîneur-chef, alors que Serge Demontigny occupe le poste de président.
Toujours actif, M. Bouchard a donné un coup de main, en 2015, au comité responsable de la création du Temple de la renommée du Club de water-polo de Laval. Son dévouement lui a permis de remporter le Prix Hosia au printemps dernier, qui lui a été décerné pour son apport inestimable à la collectivité lavalloise.
L’amour du water-polo
Conrad Bouchard a eu la passion du water-polo dès son jeune âge. À 16 ans, il décide de pratiquer ce sport. Puis, il s’implique comme entraîneur deux ans plus tard. Le bénévolat devient alors une vocation, qu’il pratique depuis plus de 40 ans.
Fondateur du Club en 1973, il a été entraîneur-chef pendant plus de 20 ans, a encadré plus d’une centaine de jeunes athlètes et formé la relève d’entraîneurs qualifiés.
Au fil des ans, il a contribué à l’émergence de plusieurs ligues de water-polo à Laval en relevant de nombreux défis. Il s’est investi dans le développement de l’excellence chez les athlètes. Grâce à lui, plusieurs milliers de Lavallois ont pu pratiquer le water-polo.
André Miron et Éric Pelland l’ont marqué. Miron a participé au Championnat du monde à Rome au début des années 90, alors que Pelland a brillé à la fin des années 80.
«Je me souviens qu’Éric avait reçu les félicitations de Manuel Estiarte, le Mario Lemieux du water-polo, qui portait les couleurs de l’équipe de l’Italie dans un match hors-concours contre le Canada, à Toronto. J’en ai encore des frissons.»
Complexe aquatique
Conrad Bouchard voit d’un bon œil l’arrivée du Complexe aquatique. «Mieux vaut tard que jamais», lance celui qui a déjà discuté dans le passé d’un tel projet avec les maires Claude Ulysse Lefebvre et Gilles Vaillancourt.
«Si la Ville était sérieuse, il y aurait une piscine dans chaque école secondaire. Je rêve», conclut-il.
Ironiquement, son père était le président de la chambre de commerce de la défunte Ville de Saint-Vincent-de-Paul. Il a travaillé à la construction de la piscine du Centre de la nature.