Catherine Poirier, du Club de taekwondo Laval, a appris une bonne nouvelle le 13 septembre. Elle est la nouvelle championne canadienne de la catégorie junior, chez les moins de 55 kilos.
Rappelons qu’elle avait raflé la médaille d’argent en perdant devant Caroline Pyzik en prolongation, en finale, au mois de janvier.
«J’étais vraiment surprise d’apprendre que je devenais championne canadienne et que ma rivale a échoué son test. Je vais recevoir ma médaille d’or par la poste», mentionne Catherine Poirier.
«C’est certain que je suis déçue de ne pas avoir gagné la médaille d’or, à Winnipeg, lors du Championnat canadien», ajoute-t-elle.
Il s’agit donc d’un troisième titre de championne canadienne en cinq ans pour Catherine Poirier.
Test échoué
Caroline Pyzik a donc été disqualifiée, car elle a échoué un contrôle antidopage. L’analyse du prélèvement a révélé la présence de diurétiques qui apparaissent (Triamtérène et Hydrochlorothiazide) sur la liste des substances interdites du Code mondial antidopage.
«C’est la première fois que ça arrive chez les juniors. C’est un œil au beurre noir à notre sport. Il faudra être plus attentif aux produits que les athlètes prennent et surtout vérifier la liste des produits interdits», soutient l’entraîneur de Catherine, Benoit Morrissette. «Il y a une leçon à tirer. Si tu triches, tu vas te faire prendre», ajoute-t-il.
L’avis de contrôle positif a été signifié à Pyzik le 16 août dernier, conformément aux politiques du Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES).
Pas informée
Elle a témoigné à l’effet que ni sa fédération provinciale ni sa fédération nationale ne l’avaient sensibilisée ou éduquée d’aucune manière sur les questions de dopage, ce qui fut confirmé par son entraîneur Christian Sourdif.
Pysik, 17 ans, avait fait confiance à l’entraîneur Jimmy Gariépy, qui lui a donné un produit pour lui permettre de maintenir son poids. Si elle n’avait pas maintenu le poids de sa classe lors de la pesée, elle aurait été disqualifiée.
Caroline purgera une suspension de deux ans, jusqu’au 31 mars 2013.
Catherine Poirier a reconnu que les fédérations ne l’ont jamais informée sur les produits dopants. «Il va falloir vérifier ce que nous prenons comme médicaments pour nous assurer qu’ils ne sont pas illégaux.»
Des reproches aux fédérations
Le Tribunal constate que le CCES, conjointement avec la fédération canadienne de Taekwondo et par ricochet la fédération québécoise, a manqué à ses obligations d’éducation en matière de dopage, telles que prévues aux articles du Programme Canadien antidopage (PCA).
Défaite crève-coeur
Par ailleurs, Catherine a perdu avec 30 secondes à compléter au duel l’opposant à Évelyne Gonda, de la Colombie-Britannique, lors du tournoi éliminatoire de l’équipe canadienne tenu récemment à Montréal.
«Évelyne a brisé une égalité de 0 à 0 après 30 secondes au match, avec un coup à la tête», a précisé l’entraîneur Benoit Morrissette.
Âgée de 16 ans, Catherine devra se contenter du rôle de substitut en prévision des Championnats panaméricains. «Je suis très heureuse d’avoir atteint la finale de ce tournoi relevé», admet-elle.
Catherine aimerait bien se qualifier pour le Championnat du monde qui se tiendra en Égypte, en avril 2012. Elle participera à quelques compétitions en Europe en novembre, afin d’être prête lors de la sélection prévue en janvier. «Je crois en mes chances d’y participer. Ma persévérance et ma détermination m’aideront», termine-t-elle.
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