Initiée la semaine dernière par un regroupement de six syndicats nationaux, la campagne d’affichage préélectorale contre la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) a gagné en début de semaine le comté de Laval-des-Rapides.
Après les circonscriptions de Taschereau, Pointe-aux-Trembles, Roberval et Saint-Jérôme, c’est au tour du comté baromètre de Laval-des-Rapides d’être inondé de centaines de pancartes suggérant que voter pour le chef caquiste François Legault ou le chef libéral et premier ministre Philippe Couillard, c’est du pareil au même.
Pour qui ne pas voter
Dans un communiqué publié le 23 juillet, la coalition syndicale précise que «cette campagne ne dit pas pour qui voter, mais bien pour qui ne pas voter».
«Le Parti libéral a fait reculer la qualité de vie des Québécois ces dernières années et la CAQ promet de faire pire», font valoir Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Syndicat des métallos, Syndicat canadien des employées et employés professionnels et de bureau (SEPB), Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA), Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES).
«C’est notre devoir et notre droit comme organisations de rappeler les dommages causés aux travailleurs et aux services publics par les politiques libérales d’austérité qui ont été appuyées par la CAQ», mentionnent-ils tout en affirmant que «ces deux partis sont interchangeables».
Rejointes le 24 juillet en matinée, les formations politiques ciblées par cette opération devraient réagir plus tard en journée.
Illégale
Soulignons qu’à Laval, la présente opération contrevient à la réglementation municipale interdisant l’affichage de nature politique en dehors des périodes officielles de campagne. Cette interdiction s’applique aussi bien aux élections municipales, provinciales que fédérales.
Une organisation prise en défaut dispose normalement d’une période de 24 heures pour retirer ses affiches suivant la réception d’un avis d’infraction, faute de quoi elle s’expose à une amende de 200 $ par pancarte disposée illégalement sur le territoire.