Pour la session d’automne 2025, 853 étudiant.e.s ne bénéficieront pas d’une bourse Perspective Québec (PBPQ) puisque le programme a pris fin hâtivement à la session d’hiver.
Le programme accordait un montant de 1500$ par étudiant.e à chaque session quand ils étaient inscrits en Techniques d’éducation spécialisée, Technologie de l’architecture, Technologie du génie civil, Techniques de l’informatique, Techniques d’intégration multimédia, Technologie du génie électrique, Soins infirmiers ou Techniques d’éducation à l’enfance.
De ce fait, la masse étudiante montmorencienne aura 1 279 500$ en moins dans ses poches pour financer ses études à la prochaine rentrée collégiale.
«Nous trouvons cette situation déplorable et espérons que la fin de ce programme n’aura pas d’impact sur l’attractivité de ces programmes», a déclaré Véronique Leboeuf, directrice des communications au Collège Montmorency.
Où ira l’argent?
Le programme de bourses PBPQ devait s’achever à l’automne 2025, mais sa fin a été devancée à la session d’hiver. Cette décision été annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur (MES) Pascale Déry en février.
«Les effets inégaux dans certains domaines d’études visés ainsi que l’évolution du contexte économique incitent le gouvernement à recentrer ses efforts et miser sur d’autres solutions pour valoriser les professions dans les services publics, comme en santé et éducation», écrivait le MES dans le communiqué de presse annonçant la fin précoce du programme PBPQ.
Deux mois plus tard, plus de 25 000 étudiant.e.s à travers le Québec ont fait la grève pour réclamer le réinvestissement des 250 millions qui finançaient le programme dans la rémunération des stages.
Pour la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la fin du programme de bourses «aggrave la précarité étudiante et représente une occasion manquée de répondre à une revendication de longue date: la rémunération des stages dans les secteurs publics et parapublics».
Toujours selon la FECQ, le montant libéré par l’arrêt des bourses PBPQ «représente près de la moitié de l’investissement nécessaire pour assurer une rémunération juste à l’ensemble de la population stagiaire du Québec» alors que «84% des stagiaires poursuivent leurs stages sans rémunération».
«Le MES reconnaît la contribution importante des stagiaires et s’assure que les conditions de formation des personnes étudiantes favorisent leur réussite et persévérance, affirme Bryan St-Louis, responsable des relations de presse au MES. Ainsi, et en cohérence avec son mandat, le Ministère dispose de différents modes de compensation financière des stagiaires, par exemple des programmes de bourses à l’intention des stagiaires de certaines formations des domaines de l’éducation, de la santé et des services sociaux (PBCF).»
Les étudiant.e.s en cours de formation dans les programmes d’études admissibles continueront de recevoir la bourse PBPQ jusqu’à la fin de leur parcours «sous certaines conditions». Les sommes prévues pour le programme dans l’exercice financier 2024-2025 ne seront pas réaffectées.
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