Après un premier arrêt en sol lavallois l’automne dernier, l’exposition de photographies de la poétesse Béatrice Lange sera de retour sur les murs du Centre d’art Ste-Rose, du 22 au 29 mars.
Le vernissage aura lieu le vendredi 22 mars au 214, boulevard Sainte-Rose Est,
Lors d’un 5 à 7 tenu à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, une cause tenant particulièrement à cœur à l’artiste.
«Le parcours artistique de Béatrice Lange s’imprègne de son vécu auprès de la rivière des Mille Iles et du boisé attenant, où elle se réfugiait pour garnir ses carnets, témoigne Aimée Dandois, écrivaine et ancienne vice-présidente de la Société littéraire de Laval.
Ensuite, un voyage semestriel au long cours exacerbe sa créativité et peuple ses cahiers d’esquisses et d’histoires fantastiques.»
Aimée Dandois rappelle qu’en 2016, elle a visionné le film Légende du Bois Papineau, de Béatrice Lange. Ce film avait permis à celle-ci de déployer son jeune talent de cinéaste lors de ses prises de vues nourries des dialogues de jeunes élèves de l’école Bois-Joli de Laval, mis en relief lors d’ateliers coanimés par l’auteur François Tardif et le professeur Patrick Bodnar, professeur.
«Un film éloquent tant par la sensibilité écologique des clichés que par l’acuité visuelle de la cinéaste saisissant ce lieu datant de 8000 ans que l’on doit sauvegarder», ajoute Mme Dandois.
Autre médium
C’est en 2018 que Béatrice Lange a proposé sa toute première exposition de photographie en solo, Présence et Rivière au Centre d’interprétation de l’eau (C.I.EAU), rue Hotte, dans Sainte-Rose.
«Avec un œil exercé, elle saisit l’instant révélateur, souligne Aimée Dandois. En osmose avec la végétation, la photographe dans son questionnement mesure, à la fois, l’éphémère le fragile et l’impact de l’intervention humaine. On sent planer le mystère dans ces clichés, grâce à ces effets réussis de fumée qui habitent les espaces où la nature est omniprésente et empreinte d’une aura.»
Son choix d’être photographe lui a été inspiré par «Jonna Jinton, artiste suédoise, qui par sa créativité a eu une grande influence sur moi , en me donnant le goût de faire de la photographie en intégrant le sacré, une sorte de rituel en connexion avec la nature, révèle Béatrice Lange à Mme Dandois. J’ai créé des tableaux inspirés par ses clichés. Je dois aussi reconnaître qu’Agnès Cecile m’a impressionnée par son lien entre couleurs et émotions transmises.»
«La jeune artiste Béatrice Lange démontre une grande maturité à travers son art. Elle exprime avec force et rayonnement les silencieuses pensées que tant d’entre nous avons. Par ses deux séries de photographies qui composaient l’exposition solo de l’artiste, Présence et Rivière, Béatrice Lange oblige le spectateur à s’interroger sur sa définition du temps. Face à ses œuvres, l’artiste pousse son spectateur à vivre dans le moment présent tout en affrontant son passé et son futur simultanément», de compléter Rosalie Naud, muséologue au C.I.EAU. (B.L.)