La majorité des écoles les offrent déjà à différents niveaux. Ils seront offerts tout au long du parcours scolaire à raison de 5 à 15 heures par année, conformément aux recommandations des experts.
Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, en a fait l’annonce en décembre lors du Forum sur les agressions et le harcèlement sexuels.
Ces apprentissages sont adaptés à l’âge et au niveau de développement de l’élève. Les contenus ont été élaborés en collaboration notamment avec des sexologues et experts en pédagogie.
En formation
La présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, mentionne que plusieurs enseignants suivront une formation en mai et juin, afin d’être prêts à en discuter dès septembre. D’ailleurs, deux sexologues ont été embauchés à la CSDL pour aider à mettre la formation en place.
«Les professeurs parlaient déjà en classe de certains sujets, mentionne-t-elle. Toutefois, ça devient maintenant formel avec un contenu obligatoire. Qu’est-ce qu’on dit à un enfant de maternelle, à un élève de sixième année ou de troisième secondaire? Ce n’est pas la même chose. Il y a une certaine progression.»
Complémentarité
Louise Lortie reconnaît que le premier éducateur d’un enfant est son parent. «Nous croyons que l’école a un rôle complémentaire à celui des parents pour amener les jeunes à réfléchir à différentes questions délicates en lien avec la sexualité, le respect de soi et le respect des autres. Puis, nous allons nous assurer que tous les enfants aient les mêmes notions de base concernant la sexualité.»
En faire plus au Collège Laval…
Carole Thabet, agente de service social et intervenante de prévention en toxicomanie au Collège Laval, affirme que l’établissement est prêt à répondre aux attentes.
«Ça fait deux ans que le Collège Laval se prépare pour ces cours, souligne Mme Thabet. On en fait encore plus que le Ministère l’exige. Nous avons pu compter sur une excellente collaboration des enseignants. Dans le passé, on a déjà eu des cours à la sexualité.»
Mme Thabet admet qu’il était important d’intégrer les apprentissages dans les différents cours sans alourdir la tâche des enseignants. «Les professeurs sont déjà surchargés, indique-t-elle. Il fallait s’assurer de qui fait quoi et qui veut faire quoi.»
…et à Letendre
Nathalie Beaulac, directrice adjointe au Collège Letendre, voit d’un bon œil que le gouvernement rende obligatoires les apprentissages en sexualité.
«Même si ce n’était pas encore prescrit, on parlait déjà de nombreux sujets reliés à la sexualité dans les cours, souligne Mme Beaulac. Ce sont des sujets importants dans la vie de nos jeunes. Ce n’est pas juste en sciences ou en éthique que le sujet était effleuré, mais dans d’autres cours comme en histoire ou en anglais.»
Elle considère que cela fait partie du rôle en éducation de parler des différents thèmes sur la sexualité. «On nous demande de faire une quinzaine d’heures par année à compter de septembre, nous dépassons déjà ce critère, affirme-t-elle. Nous avons regardé les différents thèmes et nous en traitons plusieurs. Il nous reste des sujets plus délicats comme les agressions sexuelles ou le changement de sexe. Nous prévoyons d’ailleurs utiliser des experts comme un intervenant scolaire ou un sexologue pour traiter de ces aspects.»
Projet pilote à la CSDL
À la Commission scolaire de Laval (CSDL), les élèves du secondaire de Poly-Jeunesse, Leblanc et Saint-Martin, ainsi que les écoles primaires Les Trois-Soleils et L’Envol, participent depuis quelques mois à un projet pilote.
«On a demandé des volontaires, mentionne la présidente de la CSDL, Louise Lortie. Les enseignants ont été bien encadrés, en étant accompagnés par un conseiller pédagogique. Ce n’est pas une mince tâche.»
Un quotidien montréalais rapportait récemment que des dizaines de parents avaient retiré leurs enfants de l’école, le 23 avril, pour protester contre le retour de l’éducation à la sexualité dans les classes du Québec. Mme Lortie assure que tout s’est déroulé rondement à la CSDL et qu’aucun parent n’a retiré son enfant d’un cours.
Des projets pilotes ont débuté en 2015-2016 et se sont poursuivis en 2016-2017 dans 19 écoles du Québec. Depuis la rentrée scolaire 2017, près de 200 établissements d’enseignement, autant au privé qu’au public, ont choisi d’offrir des apprentissages en éducation à la sexualité.
La majorité des écoles les offrent déjà à différents niveaux. Ils seront offerts tout au long du parcours scolaire à raison de 5 à 15 heures par année, conformément aux recommandations des experts.
Le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx, en a fait l’annonce en décembre lors du Forum sur les agressions et le harcèlement sexuels.
Ces apprentissages sont adaptés à l’âge et au niveau de développement de l’élève. Les contenus ont été élaborés en collaboration notamment avec des sexologues et experts en pédagogie.
En formation
La présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, mentionne que plusieurs enseignants suivront une formation en mai et juin, afin d’être prêts à en discuter dès septembre. D’ailleurs, deux sexologues ont été embauchés à la CSDL pour aider à mettre la formation en place.
«Les professeurs parlaient déjà en classe de certains sujets, mentionne-t-elle. Toutefois, ça devient maintenant formel avec un contenu obligatoire. Qu’est-ce qu’on dit à un enfant de maternelle, à un élève de sixième année ou de troisième secondaire? Ce n’est pas la même chose. Il y a une certaine progression.»
Complémentarité
Louise Lortie reconnaît que le premier éducateur d’un enfant est son parent. «Nous croyons que l’école a un rôle complémentaire à celui des parents pour amener les jeunes à réfléchir à différentes questions délicates en lien avec la sexualité, le respect de soi et le respect des autres. Puis, nous allons nous assurer que tous les enfants aient les mêmes notions de base concernant la sexualité.»
En faire plus au Collège Laval…
Carole Thabet, agente de service social et intervenante de prévention en toxicomanie au Collège Laval, affirme que l’établissement est prêt à répondre aux attentes.
«Ça fait deux ans que le Collège Laval se prépare pour ces cours, souligne Mme Thabet. On en fait encore plus que le Ministère l’exige. Nous avons pu compter sur une excellente collaboration des enseignants. Dans le passé, on a déjà eu des cours à la sexualité.»
Mme Thabet admet qu’il était important d’intégrer les apprentissages dans les différents cours sans alourdir la tâche des enseignants. «Les professeurs sont déjà surchargés, indique-t-elle. Il fallait s’assurer de qui fait quoi et qui veut faire quoi.»
…et à Letendre
Nathalie Beaulac, directrice adjointe au Collège Letendre, voit d’un bon œil que le gouvernement rende obligatoires les apprentissages en sexualité.
«Même si ce n’était pas encore prescrit, on parlait déjà de nombreux sujets reliés à la sexualité dans les cours, souligne Mme Beaulac. Ce sont des sujets importants dans la vie de nos jeunes. Ce n’est pas juste en sciences ou en éthique que le sujet était effleuré, mais dans d’autres cours comme en histoire ou en anglais.»
Elle considère que cela fait partie du rôle en éducation de parler des différents thèmes sur la sexualité. «On nous demande de faire une quinzaine d’heures par année à compter de septembre, nous dépassons déjà ce critère, affirme-t-elle. Nous avons regardé les différents thèmes et nous en traitons plusieurs. Il nous reste des sujets plus délicats comme les agressions sexuelles ou le changement de sexe. Nous prévoyons d’ailleurs utiliser des experts comme un intervenant scolaire ou un sexologue pour traiter de ces aspects.»
Projet pilote à la CSDL
À la Commission scolaire de Laval (CSDL), les élèves du secondaire de Poly-Jeunesse, Leblanc et Saint-Martin, ainsi que les écoles primaires Les Trois-Soleils et L’Envol, participent depuis quelques mois à un projet pilote.
«On a demandé des volontaires, mentionne la présidente de la CSDL, Louise Lortie. Les enseignants ont été bien encadrés, en étant accompagnés par un conseiller pédagogique. Ce n’est pas une mince tâche.»
Un quotidien montréalais rapportait récemment que des dizaines de parents avaient retiré leurs enfants de l’école, le 23 avril, pour protester contre le retour de l’éducation à la sexualité dans les classes du Québec. Mme Lortie assure que tout s’est déroulé rondement à la CSDL et qu’aucun parent n’a retiré son enfant d’un cours.
Des projets pilotes ont débuté en 2015-2016 et se sont poursuivis en 2016-2017 dans 19 écoles du Québec. Depuis la rentrée scolaire 2017, près de 200 établissements d’enseignement, autant au privé qu’au public, ont choisi d’offrir des apprentissages en éducation à la sexualité.