Guy Lévesque et Stéphane E. Roy, anciennement des Bizarroîdes aux côtés de Martin Petit et Ken Scott, n’auraient pas voulu rater cette soirée pour rien au monde. Tous ont fait partie du MIM.
«Claude est mon père artistique, de confier le comédien et auteur Stéphane E. Roy. J’étais son aide-cuisinier au restaurant La Java, au coin des boulevards des Laurentides et Cartier, dans Pont-Viau. Il m’a convaincu de m’inscrire à Montmorency pour faire de l’impro. Encore aujourd’hui, je me répète ses conseils de coach derrière le banc. Ne pas attendre que le téléphone sonne, et si le public ne comprend pas, c’est que t’as mal fait ton job.»
«J’ai traversé deux ponts et une tempête pour être ici, de continuer Guy Lévesque, aujourd’hui metteur en scène et producteur. Ça allait de soi que cette salle porte son nom. C’est Claude qui a organisé les premières rencontres internationales du MIM, qui a été notre école de vie autant que d’humoristes. C’était un rassembleur et un leader de projet hors-pair.»
Guy Lévesque a aussi souligné que n’eut été d’engagements professionnels, Martin Petit et Ken Scott auraient été du rendez-vous.
Roi des accents
François Hurtubise, coordonnateur de la Maison des arts de Laval et cofondateur du Théâtre Bluff, conserve un souvenir précieux du coscénariste de 19-2 et
Minuit, le soir, Claude Legault ayant collaboré à cette dernière série avec l’auteur Pierre-Yves Bernard, un autre cofondateur de Bluff.
«Il venait souvent nous filer un coup de main lors des répétitions, se souvient François Hurtubise. Il était bon pour reproduire les accents et je devais faire un lecteur de nouvelles russe. Il avait pris la peine de m’enregistrer une vraie cassette entière de faux russe. Je l’avais écoutée toute une semaine dans l’auto et ca m’avait vraiment aidé.»
Héritage fort
La conseillère à la vie étudiante Claude Gauthier a aidé Claude Legault et Benoît Chartier à fonder le MIM.
«Ça ne faisait qu’un an que j’étais arrivée à Montmorency, raconte-t-elle. Claude était un étudiant très créatif, en plus d’être travaillant et responsable. Il a passé beaucoup de temps dans la salle qui porte maintenant son nom à faire de l’impro et des projets de cinéma. C’est un grand ambassadeur du Collège. Il en parle souvent, disant que c’est ici qu’il est né une deuxième fois.»