Alexis Galarneau a atteint la finale d’un tournoi de catégorie Challenger pour la première fois de sa jeune carrière à Winnipeg. Même s’il s’est incliné en deux manches de 6-3 et 7-6(4) contre l’Équatorien Emilio Gomez, il quitte l’Ouest canadien avec le sentiment du devoir accompli.
«C’est sûr que j’aurais aimé gagner, mais c’est vraiment une belle expérience, assure-t-il. Il y a beaucoup de leçons à tirer. La seule chose, c’est que j’aurais aimé en profiter et m’amuser un peu plus, mais ça demeure une belle expérience de laquelle je vais me souvenir toute ma vie.»
Le résident de l’île Paton a fait face à beaucoup d’adversité tôt dans le tournoi. Il a sauvé des balles de match lors de son duel de premier tour contre Ulises Blanch pour ensuite revenir de l’arrière. Un scénario similaire s’est produit en quarts de finale où il a dû effacer un retard d’une manche pour venir à bout de Liam Broady.
Selon lui, l’énergie de la foule canadienne a été un facteur important dans ces rencontres, surtout qu’il combattait avec quelques pépins physiques en raison de la chaleur.
«L’accueil était incroyable, soutient-il. Les gens de Winnipeg sont super gentils. J’avais déjà joué là-bas il y a cinq ou six ans et j’avais obtenu mes premiers points en Challenger. J’avais de beaux souvenirs de cet endroit et cette semaine les a améliorés.»
Bond important
Cette performance a eu un impact considérable sur le classement ATP du tennisman de 23 ans. Il pointe désormais au 238e mondial, ce qui constitue une amélioration de 52 places et son meilleur classement à vie.
«Ça va me donner des opportunités de jouer dans les qualifications des tournois majeurs, précise-t-il. C’est un rêve que j’ai depuis que j’ai commencé à jouer au tennis. J’espère être à l’US Open. J’attends de voir la liste des joueurs acceptés, mais je crois que j’ai de bonnes chances d’entrer dans les qualifications.»
Il confirme n’être jamais allé en tant que spectateur à ce même événement. «Je me suis toujours dit que la première fois que j’allais y aller, c’était pour jouer le tournoi», confie-t-il au Courrier Laval.
D’ici-là, il pourrait également recevoir un laissez-passer pour le tournoi principal de l’Omnium Banque Nationale qui sera disputé du 5 au 14 août au Stade IGA de Montréal. Il est actuellement le deuxième Canadien le mieux classé à ne pas être qualifié pour cette compétition derrière Vasek Pospisil.
Travail
Ce long parcours en Challenger permet également de récompenser plusieurs années de travail acharné. Alexis Galarneau estime d’ailleurs que son niveau de jeu n’a cessé de s’améliorer au cours des dernières semaines.
«J’ai fait de gros changements dans mon jeu, explique le Lavallois. J’ai confiance sur ce en quoi je travaille et c’est un bon test pour moi d’utiliser ça pendant mes matchs. La foule m’a aussi aidé à être encore plus courageux et de faire confiance à mon jeu. Chaque fois, je vais continuer de donner mon maximum.»
Il note aussi qu’il fait beaucoup de fitness pour se garder en forme et remarque que «ça fait une différence dans mes matchs qui vont en trois sets».
Après l’Omnium Banque Nationale, Galarneau espérera obtenir sa chance à l’US Open. Si ce n’est pas le cas, il participera au Challenger de Granby, puis il prendra une courte pause bien méritée après plusieurs semaines de compétition.