Le triple champion du monde et médaillé olympique assumera les fonctions de chef d’antenne sur la chaîne de Radio-Canada, en matinée, durant les deux semaines de compétition. Il partagera le plateau avec Martin Labrosse.
Pour la première fois depuis 2000, l’athlète originaire de Laval-sur-le-Lac n’a pas eu à s’entraîner au tremplin avant de partir pour les Jeux où il en sera à ses cinquièmes, ses premiers à l’animation.
Il a dû apprendre la petite histoire des Olympiens canadiens et des différents sports au cours des six derniers mois. «Ce fut un entraînement différent, affirme l’homme de 31 ans. C’est une préparation beaucoup plus cérébrale. Ce fut des heures et des heures de ¬lecture. C’est comme un retour sur les bancs d’école.»
Il reconnaît n’avoir jamais eu beaucoup de temps pour aller voir d’autres compétitions aux Olympiques d’été parce qu’il était plus souvent qu’autrement dans sa bulle.
«J’aurai la chance de vivre pleinement ces Jeux comme un fan», ajoute-t-il.
Même sentiment que les athlètes
Alexandre a bien hâte de se retrouver au Brésil. Son envolée est prévue le 27 juillet. «Je me sens comme quand je faisais des compétitions, précise-t-il. Je suis fébrile et je me suis aperçu que j’avais les mêmes sentiments que Roseline Filion. L’attente est longue et nous avons hâte d’être là-bas.»
Virus Zika
Alexandre affirme avoir la même attitude pour sa nouvelle passion que lorsqu’il était athlète. Il n’est pas inquiété par la présence du virus Zika qui fait couler beaucoup d’encre.
«Je me concentre à 100% sur mon travail», mentionne-t-il. Je ne veux pas me préoccuper de cela. Je vais éviter d’aller en ville et dans la jungle. J’apporte mon chasse-moustique. Je serai prudent.»
«À mon retour, j’irai faire un test sanguin, poursuit-il. Je me suis informé et c’est comme si tu avais une grosse grippe. J’espère juste ne pas attraper ce virus.»
«Je vais à Rio»
Comme il l’a fait durant sa carrière de 22 ans en plongeon, Alexandre a embarqué à plein régime dans sa nouvelle passion: la télévision. Il s’est vu confier la barre de l’émission matinale Breakfast Television, sur les ondes de City durant deux ans et demi.
Puis, il a accepté d’être l’animateur de la série documentaire «Je vais à Rio» retraçant la route de 11 athlètes en direction des Jeux olympiques.
«J’ai adoré faire ce projet. Je me sens privilégié d’avoir accompagné ces athlètes au cœur de leur préparation en route vers Rio. Nous voulions les faire découvrir aux gens et qu’ils s’attachent à eux», admet l’Olympien.
«Les différents thèmes permettent aux gens d’être témoins de ce qu’on ne voit jamais. On y découvre notamment la pression de la performance, résilience, solitude et l’éloignement, la gestion de l’adversité, l’amitié et l’amour, la relation avec l’entraîneur. Je les ai tous vécus. Ça nous permet de découvrir leur côté humain, mais surtout la réalité des athlètes. Le parcours pour se rendre aux Olympiques n’est pas toujours facile», enchaîne celui qui s’est réjoui que l’accent se fait non pas sur lui mais sur les athlètes.
Tourner la page
Quand Alexandre Despatie ¬regarde les différents espoirs olympiques s’entraîner et surtout ses amies du plongeon Jennifer Abel, Roseline Filion, Pamela Ware et Meaghan Benfeito, il n’éprouve aucun sentiment de nostalgie.
«J’ai participé à quatre Jeux. Je ne m’ennuie pas de plonger. Côté compétitif, j’ai accompli ce que j’avais à accomplir. J’ai vraiment tourné la page et je me concentre sur mon autre passion.»
Le docu-réalité Je vais à Rio est diffusé le mardi à 19h30, jusqu’au 2 août, sur ICI Radio-Canada Télé.