Une trentaine de personnes appuyant sa candidature, dont Léo Bureau-Blouin, ex-député de Laval-des-Rapides, Patrice Jasmin-Tremblay, candidat du Bloc Québécois en 2015, Michel Leduc, député de Fabre de 1981 à 1985, et Jean Cooke, candidat du Parti Québécois dans Chomedey en 2012 et 2014, étaient rassemblées au restaurant Wilfrid Pasta Bar, sur le boulevard Le Corbusier, pour entendre l’ancien ministre sous la gouverne de Pauline Marois.
«Tous les Québécois, sans exception, vont former notre propre pays, qu’on se nomme Cloutier ou Nguyen. Le PQ tend la main à tout le monde», a-t-il lancé d’entrée de jeu, faisant valoir le côté rassembleur de René Lévesque, fondateur de la formation politique. Sur son passage sur l’île Jésus, il a rappelé que la ville était en changement, un peu comme le parti qu’il représente.
«Le Québec a changé, le PQ doit changer aussi. Laval est un bon exemple, il faut évoluer et s’adapter.»
Se préparer
Sur la question de l’indépendance, Alexandre Cloutier a insisté sur l’importance de se préparer avant de se lancer dans la tenue d’un troisième référendum.
«Tout de suite après les élections, on va se mettre au travail. Je voudrais former huit comités présidés par un député du Parti québécois et un expert pour définir le projet. On ira en référendum lorsqu’il sera bien défini», a-t-il expliqué citant, entre autres, la création d’emploi, l’économie et l’éducation parmi ses priorités.
Il a notamment déploré les coupes à la Commission scolaire de Laval dans les services offerts aux élèves handicapés, dénoncé le système de santé et les attentes dans les hôpitaux, souligné le manque de croyance des gens envers le système de justice et les délais trop longs. Il a également abordé la justice fiscale, un enjeu qui lui tient à cœur, a-t-il rappelé.
«Notre job, c’est d’être prêt. Est-ce qu’on l’est? Non. Est-ce que ça peut changer et évoluer? Oui. Je compte donc sur vous pour la suite des choses», a conclu celui qui avait terminé deuxième derrière Pierre Karl Péladeau lors de la dernière course à la chefferie, en 2015.
Rassemblement et éducation
Défait aux dernières élections après quatre ans comme député, Léo Bureau-Blouin a dévoilé les raisons qui l’ont incité à joindre le camp Cloutier. «Ce qui m’attire d’Alexandre, c’est sa volonté de rassembler, de rallier les gens issus de l’immigration à la souveraineté, d’avoir plus de justice sociale et comme moi, il est passionné par l’éducation», a-t-il mentionné, citant au passage la présence du cégep et des campus universitaires sur le territoire lavallois.
Sur un éventuel retour en politique si Alexandre Cloutier devenait le nouveau leader du PQ, Léo Bureau-Blouin fait un grand sourire. «Je ne ferme pas la porte, mais pas tout de suite. Être député, c’est un travail sept jours semaine et pour le moment, j’aime bien passer du temps avec ma famille, ma blonde. J’ai terminé mes études, je reviens d’un échange culturel avec la France et je vais faire ma maîtrise. La politique, c’est une passion, j’ai bien aimé mon expérience, mais je suis heureux d’être redevenu juste un jeune vingtenaire.»