Les organisations syndicales ont été rencontrées, le 3 octobre, pour se faire annoncer quelle catégorie d’emplois allait être touchée par ces suppressions qui planaient déjà à l’horizon dès cet été. Cette nouvelle a été officialisée par l’employeur au moment même où il confirmait que huit postes de préposés aux bénéficiaires seraient supprimés.
Sur ces 84 postes, 28 sont actuellement vacants, signifiant que 56 personnes seront réaffectées dans d’autres unités et départements.
Programme famille-enfant-jeunesse
Un des secteurs particulièrement touché par ces abolitions est la direction du programme famille-enfant-jeunesse.
«C’est une direction assez spécialisée, indique Isabelle Dumaine, présidente du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ). Certaines ont fait cela pratiquement toute leur carrière et se font dire maintenant d’aller soit en médecine, chirurgie ou psychiatrie.»
La leader syndicale ne croit pas que ces changements n’affecteront en rien le service rendu au public, contrairement au message véhiculé par le CSSS de Laval et le gouvernement.
«On a des infirmières auxiliaires épuisées qui ne prennent ni leur pause ni leur heure de repas, déplore Mme Dumaine. On ne peut pas concevoir qu’avec des équipes en moins, et malgré les réorganisations, il n’y ait pas d’impact auprès de la population. L’avenir est très sombre.»
La clinique externe de néonatalité et obstétrique du Centre hospitalier ambulatoire régional de Laval (CHARL) serait complètement abolie, selon Mme Dumaine. «Le service offert par cette clinique sera réparti soit par la clinique pédiatrique du CHARL, soit par l’unité pédiatrique de l’hôpital ou les équipes de première ligne en CLSC.»
Moyens de pression?
La pression des membres est forte et Isabelle Dumaine ne dément pas qu’il y aura des actions à venir. Est-ce qu’un mandat de grève illégale pourrait être une option pour les syndiqués, comme l’avaient voté en référendum les membres du syndicat CSN du CSSS Laval, la semaine passée?
«On en est peut-être pas là tout de suite, car notre personnel est très frileux devant ce genre de moyen de pression, répond la présidente. Pour nous, ça aurait été prématuré [de se joindre à l’autre syndicat]. On était en appui avec lui.»
Nous avons tenté d’avoir de l’information provenant du CSSS de Laval sur ces coupes de personnel, mais celui-ci n’a pu nous répondre avant l’heure de tombée du journal, jeudi.