Jusqu’au samedi 29 avril à la Maison des arts de Laval (MDA), le festival Rencontre Théâtre Ados (RTA) recevra près de 7000 adolescents spectateurs dans le cadre d’une trentaine d’activités.
En l’espace de deux semaines, c’est six spectacles, quatre chantiers de création, un forum ainsi que les grandes finales de la ligue d’improvisation de la RTA (LIRTA) qui seront offerts aux Lavallois.es de 12 à 17 ans.
Le forum intitulé Les Rendez-vous Pros de la RTA a pour thème les arts vivants au cœur de la citoyenneté culturelle des jeunes. Il aura lieu les 23 et 24 avril à la MDA. C’est la première fois que la RTA organise un événement de cette nature.
«L’art vivant est à la santé mentale ce que le sport est à la santé physique de l’humain»
–Marie Montpetit, présidente du C.A. de la Rencontre Théâtre Ados
Alors que le festival en est à sa 27e édition, la présidente du conseil d’administration, Marie Montpetit, s’interroge quant au rayonnement de la mission de l’organisme.
«Pourquoi la RTA n’est pas reconnue et ne rayonne pas dans le Québec au grand complet? [Nous aimerions] avoir la reconnaissance et les fonds nécessaires afin que tout ce qui est fait pour l’adolescent québécois soit accessible partout à travers notre province et, pourquoi pas, le pays tout entier», conclut-elle en dirigeant son message aux politiciens dans la salle.
En crise
Le festival s’est ouvert avec trois représentations de la pièce En crise du Théâtre Fêlé le lundi 17 avril.
On y retrouvait comme personnage principal une fille de presque 12 ans pleine de colère qui frappe sans comprendre et lit pour oublier. Elle angoisse face à l’urgence climatique annonçant une éminente fin du monde jusqu’à ce qu’un événement dans sa vie entraîne une petite fin dans son monde.
Avec des thèmes de santé mentale, colère et d’amitié, le texte d’Annick Lefebvre a définitivement laissé le jeu libre aux deux comédiens qui ont ému les spectateurs pendant les 70 minutes de la pièce de théâtre.
«Quand on a 10 ans, il y a des jours où on veut être traités comme des grands, déclare la Lavalloise Talia Hallmona, metteure en scène du spectacle qui marque également les 10 ans d’existence de sa compagnie théâtrale. D’autres où on se sent infiniment petits. Il y a des jours où on rêve en couleurs. D’autres où on a juste envie de se cacher sous le lit. Quand on a 10 ans, on est dans un entre-deux: entre 2 âges, 2 bureaux, 2 tournées, 2 pays, 2 langues, 2 cultures, 2 mondes. Cet entre-deux que je chéris tant et qui est, depuis 10 ans, mon moteur, mon refuge, ma crise artistique. Car avoir 10 ans, c’est tout le temps être en crise.»