La brigade démarrée en raison de la COVID-19 se renouvelle en adoptant une autre mission: joindre la population, recueillir ses besoins et référer aux ressources communautaires adéquates.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, ainsi que la Coopérative de soutien à domicile de Laval, les coordonnateurs de l’initiative, ont annoncé son nouveau mandat le 10 novembre au Centre communautaire Régent-Martimbeau, à Vimont.
En plus de son nouveau rôle, l’escouade change également d’appellation en passant de Brigade COVID-19 à Brigade sensibilisation Laval.
Ce projet est issu du ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS); il a pour objectif d’augmenter les capacités collectives d’adaptation et de résilience ainsi que de contribuer à améliorer la santé psychologique et le bien-être de la population dans un contexte pandémique et postpandémique.
« Avant d’accepter de devenir fiduciaires de la brigade, nous avons posé deux questions, affirme Gynet Séguin, directrice générale de la Coopérative de soutien à domicile de Laval. Premièrement: est-ce que c’était souhaité par la communauté? C’était une condition sine qua non. La deuxième question: est-ce que c’est en lien avec notre mission? Travailler avec l’ensemble des partenaires à rejoindre une clientèle vulnérable, isolée, qui a besoin de services […] c’est exactement la même vision. »
Santé mentale
En raison des problèmes de santé mentale accentués lors de la pandémie, le rôle de la brigade revêt autant sinon davantage d’importance.
Les enjeux en santé mentale n’épargnent pas Laval ou près de 9 citoyen.nes sur 10 reliaient, au printemps 2021, leur détresse psychologique élevée à la pandémie.
« Ce qui m’a surpris en travaillant dans la brigade, c’est comment on peut être d’une grande aide à la population sans faire grand-chose, remarque un agent de la brigade, dans le vidéo promotionnel de l’initiative. Il suffit d’une oreille pour écouter. »
L’objectif de ces agents terrains est d’aider les gens à vivre cette nouvelle réalité. En d’autres mots, ils agissent comme réseau d’éclaireurs en santé psychologique.
« Il faut repartir le train, mais surtout, il ne faut pas oublier ceux qui auront de la difficulté à se rendre au train. »
–Lydia, agente de sensibilisation de la Brigade sensibilisation Laval.
Comment?
Ayant contacté plus de 70 000 Lavallois.es depuis mai 2021, la brigade est active sept jours sur sept.
Son approche: aller directement à la rencontre des citoyens dans leurs milieux de vie. Par du porte-à-porte, ou en intervenant dans les bibliothèques et les activités de quartier, les agents sont présents. Sa phrase d’entrée: « Bonjour! Comment ça va? »
En tant que travailleurs de première ligne, les agents de sensibilisation de la brigade réfèrent les citoyens dans le besoin aux multiples ressources de la municipalité, notamment avec l’aide des six tables de concertations locales.
À ce jour, c’est environ 800 personnes rencontrées en situation d’urgence qui ont été référées aux ressources appropriées.