Charles-Antoine Labadie a remporté les premiers Championnats du monde juniors de haut vol à l’épreuve du 12 m chez les garçons.
Le Lavallois a terminé la compétition avec un score cumulatif de 288,05 points, devançant le Britannique Archie Biggin (279 points) et l’Espagnol Hugo Rodriguez Gozalbes (261,20 points).
«C’était un super moment pour moi, assure le résident de Vimont. Je voyais ça comme un rêve, un objectif. En sortant de l’eau, avec la foule derrière moi, j’avais une bonne idée que le plongeon était suffisant pour remporter l’or.»
Lors de la compétition de haut vol junior, les athlètes plongent à quatre reprises. Chaque saut est comptabilisé dans le cumulatif. Les deux premiers plongeons sont habituellement plus faciles et ont lieu le samedi, puis le niveau de difficulté augmente le dimanche.
Après la première journée, Labadie se trouvait déjà au deuxième rang du classement.
«C’était exactement l’endroit où je voulais être, assure-t-il. J’étais à moins de cinq points de la première position à ce moment-là. Je savais que la première journée allait être la plus difficile pour moi, car j’ai toujours eu une préférence pour les plongeons plus difficiles. Le premier avait aussi une liste de plongeons moins relevée pour le dimanche, donc ça remettait tout le monde sur un pied d’égalité.»
À la maison
En plus de mettre la main sur l’or, l’athlète de 15 ans a signé le meilleur saut individuel du week-end dans sa catégorie lors de son troisième plongeon, obtenant 93,10 points.
Le natif de l’île Jésus croit que la foule a eu un effet bénéfique sur sa performance.
«En haut vol, c’est un peu plus un spectacle qu’en plongeon où c’est plus sérieux, compare-t-il. C’était donc un plus d’être à Montréal et d’avoir la foule derrière nous. Ça nous aide à donner une meilleure performance.»
Malgré son titre, il croit qu’il aurait pu faire mieux sur certains aspects, particulièrement ses entrées à l’eau qui «auraient pu être plus propres».
20 m
La prochaine étape pour le Lavallois est un retour à l’entraînement. Il souhaite pratiquer davantage au 20 m qui est la hauteur habituelle pour les épreuves d’intérieur au niveau sénior.
«Ce n’est pas nécessairement plus difficile, mais c’est une grosse adaptation [par rapport au 12 m], soutient-il. Un plongeon qu’on fait habituellement au 12 m doit être beaucoup plus lent et contrôlé pour être bien réussi.»
Charles-Antoine Labadie pourrait également participer à une épreuve internationale du club de plongeon CAMO avec lequel il s’entraîne. Celle-ci ne compterait pas pour les classements mondiaux, mais servirait de bon entraînement pour la suite.