Selon une enquête réalisée auprès d’environ 10 000 étudiants universitaires de partout au Québec, au cours des 4 dernières années, le prix des logements étudiants a augmenté de 18% comparé à une hausse de 11,5% observée pour le marché locatif québécois.
En 2021, ce sont un peu moins de 245 000 étudiants universitaires qui sont locataires au Québec, mais 220 000 d’entre eux se logent par le marché locatif privé, ce qui exclue les résidences étudiantes.
Cette importante quantité d’universitaires crée une pression sur le marché locatif des villes universitaires puisqu’ils doivent compétitionner avec les familles pour des logements abordables avec plus d’une chambre à coucher.
De plus, l’enquête du nom de PHARE 2021 rapporte que 62% d’entre eux gagnent moins de 20 000$ par année et 64% de ce groupe doivent allouer plus du tiers de leur budget aux frais de logement.
Laurent Levesque, directeur général de l’UTILE, mentionne que le manque d’expérience sur le marché locatif et les déménagements fréquents de ceux-ci les rendent vulnérables aux hausses de loyer.
«Comme les locataires étudiants occupent majoritairement le même parc locatif que le reste de la population, ces hausses alimentent la crise du logement abordable pour tout le monde en plus d’être un important frein à l’accessibilité aux études», s’inquiète-il.
Solution pour tous
PHARE 2021 a été menée par l’Unité de travail pour implantation de logement étudiant (UTILE) en partenariat avec 14 associations étudiantes et universités par dans la province.
Depuis 2014, l’UTILE réalise des projets de recherche sur le logement étudiant pour combler le manque de données sur la population étudiante des gouvernements.
Le directeur général élabore sur l’idée d’investir dans le logement étudiant abordable est une solution pour tous.
«En construisant des logements abordables adaptés aux besoins de la population étudiante, nous pouvons lutter contre la précarité étudiante, libérer des logements abordables qui conviennent aux familles sur le marché privé et augmenter l’attractivité de nos villes étudiantes, explique-t-il. Tout le monde y gagne.» (J.B.)