Dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’administration Demers se dote d’un Bureau de la mobilité durable (BMD) dont le mandat sera de planifier la mobilité à Laval et de l’arrimer à la grande région métropolitaine.
«Pour nos citoyens, cela se traduira par une meilleure offre de transport collectif et actif ainsi qu’une plus grande facilité à se déplacer pour tous», a déclaré le maire Marc Demers dans un communiqué publié le 15 février.
Exit CIAMIL
Du coup, la création de ce Bureau signe l’arrêt de mort du Centre d’incubation et d’accélération en mobilité intelligente à Laval (CIAMIL), un laboratoire d’essai mis en place il y a quatre ans afin d’améliorer la qualité des déplacements des Lavallois.
Considérant l’«évolution des besoins en matière de mobilité», la Ville soutient que cet incubateur technologique «ne pouvait répondre à ce mandat de planification plus vaste, mais nécessaire pour favoriser l’arrimage avec tous les partenaires du milieu».
Croissance démographique
Aux yeux de M. Demers, «la planification et la structuration de la mobilité» à Laval doit être «au premier plan de son développement». Cela s’explique, entre autres, par la croissance démographique.
À cet égard, entre 2016 et 2036, la population augmenterait presque deux fois plus rapidement à Laval que dans l’ensemble de la province, selon ce que prévoit l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). En chiffres absolus, les Lavallois pourraient excéder le seuil des 530 000 habitants d’ici 15 ans.
Sans compter le centre-ville qui se développe à vitesse grand V et qui, selon la Municipalité, est appelé à devenir «un lieu de plus en plus attractif en matière de déplacements journaliers» à l’échelle métropolitaine.
Mandat
La Société de transport de Laval sera mise à contribution dans la poursuite des objectifs et la réalisation du mandat du Bureau de la mobilité durable, s’est notamment réjoui le directeur général de la STL, Guy Picard.
De concert avec les partenaires œuvrant dans le transport des personnes, le Bureau devra «développer différents scénarios de déploiement des infrastructures structurantes» et «actualiser la vision lavalloise de la mobilité dans le contexte de la préparation du Plan stratégique de développement [PSD] et du Schéma d’aménagement et de développement révisé [SADR] de la Ville».
Également, il lui incombera d’arrimer les scénarios structurants avec le PSD du transport collectif de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et la révision du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Enfin, le nouveau Bureau municipal aura la responsabilité d’arrimer les tendances en matière de déplacement avec celles du développement urbain, précise la Ville, tout en évoquant l’éventuel prolongement du métro et du Réseau express métropolitain (REM), les voies réservées pour les bus à haut niveau de service (BHNS), les réseaux cyclables et piétonniers et les nouvelles technologies en transport collectif et intégré.
Stratégie
Relevant de la Direction générale adjointe – Développement et aménagement du territoire, le Bureau de la mobilité durable veillera à intégrer l’offre de services en transport collectif et actif dès la conception des nouveaux quartiers.
«Grâce à une veille active, le BMD pourra mettre en œuvre rapidement les résultats des plus récentes recherches en mobilité», fait-on valoir.
En clair, cette instance sera chargée de déployer «une stratégie évolutive en mobilité et à intégrer les innovations (véhicules autonomes, autopartage, vélo-partage, etc.) et les technologies (service de transport collectif à la demande, carte de mobilité – tous modes –, collecte de données en temps réel, etc.) dans les aménagements et les pratiques de la Ville de Laval.»