L’objectif est ambitieux: hausser l’offre de service de transport collectif de 60 % d’ici 2031-2035, à Laval.
Cette cible que s’est fixé l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) s’inscrit dans le cadre du premier Plan stratégique de développement du transport collectif (PSD) intégré du Grand Montréal, lequel a été soumis à la consultation publique cet automne.
Dès qu’on en aura fini avec la pandémie, l’Autorité se donne 10 ans pour atteindre cette cible, explique son directeur exécutif Planification des transports et mobilité, Daniel Bergeron.
Incidemment, le plan d’actions verra, entre autres, à répondre aux besoins découlant de nouvelles habitudes de déplacement des travailleurs qui pourraient bien demeurées au terme de la crise sanitaire qui les a fait naître, mentionne M. Bergeron.
Une attention particulière sera ainsi accordée aux déplacements hors pointe et à l’accroissement des déplacements bidirectionnels.
Interventions
Outre les grands projets en cours de réalisation, tels le Réseau express métropolitain (REM) dans l’ouest de l’île et le Service rapide par bus (SRB) Pie-IX dans l’est, le plan prévoit la mise en place de mesures préférentielles pour bus (MPB) afin d’éviter la congestion et de rendre plus attractif le transport collectif.
Un exemple? Le corridor de l’avenue des Bois, compris entre la gare Sainte-Dorothée et l’autoroute 13, qui réduira les temps de parcours des autobus de la STL qui font la navette de la gare à la station de métro Côte-Vertu, à Montréal, depuis la fermeture complète de la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes, le 1er janvier.
Le réseau autoroutier (A-440, A-13, A-15, A-19 et A-25) sillonnant le territoire lavallois est également ciblé par ces mesures tout comme certaines artères du réseau local, tel le boulevard Le Corbusier ainsi que les rues et boulevards aux approches du terminus Montmorency. Parlant du terminus, des quais y seront ajoutés.
Études
Le projet de Plan stratégique de développement du transport collectif fait également mention de la poursuite des études en cours, notamment les prolongements du métro de la station Montmorency jusqu’à la gare Bois-Franc de la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes, à Montréal, et du REM pour relier l’est et l’ouest de Laval par-delà l’autoroute 15.
D’autres «projets structurants» de type SRB sont aussi dans les cartons, rappelle M. Bergeron, citant ceux étudiés dans l’axe des boulevards Notre-Dame/de la Concorde et des Laurentides.
Diagnostic
L’élaboration et la planification de ces projets visant à améliorer l’offre de transport collectif s’appuient sur les statistiques relatives aux données sociodémographiques et le diagnostic de la mobilité en 2018 tiré de l’enquête Origine-Destination, note Daniel Bergeron.
«L’importance relative [en pourcentage] des déplacements internes par rapport aux déplacements externes influence l’aménagement des services qui sont développés», reconnaît-il, ajoutant qu’il est «tout aussi essentiel de bien arrimer ce développement aux orientations d’aménagement du territoire établies par les municipalités afin de soutenir ce développement et pouvoir répondre aux besoins de mobilité à plus long terme».
Avant d’être soumis à la consultation publique, le Plan stratégique avait été élaboré avec la collaboration de plus de 1200 intervenants des différents organismes publics de transport en commun de la région métropolitaine, dont la Société de transport de Laval (STL).