Dans un récent sondage mené par l’Ordre des psychologues du Québec auprès de ses membres, 86 % des répondants constatent une hausse de la détresse chez les gens qui les consultent.
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Parmi les résultats les plus frappants, les psychologues rapportent observer une hausse de la détresse psychologique (86 %) qui se manifeste par davantage d’anxiété (86 %), de symptômes dépressifs (70 %), une hausse des demandes urgentes (67 %), une hausse de la consommation d’alcool et de drogues (46 %) et une hausse des problèmes de concentration, de mémoire et d’attention (56 %).
Une situation qui inquiète la présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou. «Nous avons un portrait de ce qui se passe dans leurs bureaux et j’ai bien peur que ce ne soit que la pointe de l’iceberg», affirme-t-elle par voie de communiqué.
Elle précise aussi que près de 70 % des répondants ont affirmé avoir eu des retours d’anciens clients dont l’état s’est fragilisé en raison de la pandémie. «Nous vivons une crise sans précédent et les impacts psychologiques, surtout chez les personnes vulnérables, sont majeurs. Les problèmes s’intensifient et se complexifient. Il faut agir maintenant afin de prévenir le pire.»
Par ailleurs, plus de 50 % des psychologues répondants se disent prêts à contribuer à un programme d’urgence pour rendre leurs services facilement accessibles. En tout, près de 7000 heures par semaine pourraient être ajoutées par les psychologues pour venir en aide à la population indique-t-on.
Notons que le sondage a été envoyé aux 8843 membres de l’Ordre le 19 octobre et les réponses ont été recueillies jusqu’au 21 octobre. Un échantillon de 2744 psychologues ont répondu aux questions, soit 31 % des membres.
(Texte de Stéphane Lévesque, Initiative du journalisme local, L’Hebdo Journal)