En décembre, l’administration Demers touchera un premier versement de près de 30 M$ pour le maintien des services municipaux et une relance sécuritaire.
En entrevue au Courrier Laval en début de semaine, le ministre régional, Benoît Charrette, a indiqué que le second versement d’un montant établi à 42 299 214 $ sera livré en mars 2021.
Ces sommes sont puisées à même l’enveloppe de 800 M$ dédiée aux Municipalités du Québec et financée à parts égales par Québec et Ottawa.
Le calcul correspond au poids démographique de la région, qui représente 5,3 % de la population du Québec.
Rappelons que l’entente bipartite rendue publique le 25 septembre totalise une aide financière de 2,3 G$ pour l’exercice 2020-2021, dont plus de la moitié servira à éponger les pertes encourues par les sociétés de transport en raison de la pandémie. Une réserve de 300 M$ est également prévue pour répondre à d’éventuels besoins qui pourraient notamment découler de la deuxième vague de la COVID-19. Il appartiendra à l’Union des municipalités du Québec (UMQ), gestionnaire de l’enveloppe globale, de définir les modalités quant à l’allocation de cette réserve.
Or, si la distribution de ces 1,5 milliard de dollars restants devait également se faire au prorata de la population, Laval serait donc en droit de s’attendre à toucher une somme additionnelle avoisinant les 80 millions de dollars pour un grand total excédant les 120 M$.
Juste part
Le montant de 42,3 M$ consenti à Laval s’ajoute aux 152 M$ nouvellement inscrits au Plan québécois des infrastructures (PQI) pour la construction de nouvelles écoles et la mise à niveau des immeubles scolaires existants, n’a pas manqué de rappeler le ministre Charette, soulignant que «Laval a dû composer avec un certain retard en termes de financement alors que c’est une région qui demeure en forte croissance».
Signe de «l’intérêt que le gouvernement porte à la région de Laval», dit-il.
Participant à la conférence téléphonique, le député caquiste de Sainte-Rose, Christopher Skeete, a renchéri, précisant que Laval avait enfin droit à sa juste part.
«On ferme l’écart», affirme le parlementaire en parlant du «sous-financement historique et chronique» que la région a subi pendant des années. «Le financement n’était pas à la hauteur de notre poids démographique», poursuit M. Skeete qui en avait fait un enjeu électoral il y a deux ans, soutient-il.
On se rappellera qu’en août 2018, alors qu’il faisait campagne à Laval, son chef François Legault avait déclaré qu’«il est temps que Laval soit mieux traitée par le gouvernement du Québec». Dans la même envolée, le chef de la Coalition avenir Québec avait accusé le Parti libéral de «prendre pour acquis depuis trop longtemps» la ville-région où les six députés sortants étaient tous d’allégeance libérale.
Projet de loi 66
Au sujet du projet de loi 66 concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure, Benoît Charette a mentionné que les travaux de la commission parlementaire devraient commencer d’ici la fin du mois.
«Le premier ministre l’a réitéré: ce projet de loi demeure la priorité de la présente session», termine celui qui invite «les groupes d’opposition à travailler de façon constructive à faire avancer le projet» plutôt que de «simplement faire de l’obstruction». Évoquant le projet de loi précédent sur la relance (PL-61), tué dans l’œuf à quelques heures de la relâche estivale, le ministre Charette espère cette fois une adoption d’ici la pause des Fêtes.