Une grande majorité de syndicats et d’associations saluent le plan d’action dévoilé par le ministre de la Santé, Cristian Dubé, qui vise à mieux coordonner l’offre de soins et services dans l’éventualité d’une deuxième vague de la COVID-19 ces prochains mois au Québec.
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) salue la mise en œuvre de ce plan d’action.
En général, ces regroupements se disent satisfaits des neuf points prioritaires identifiés à partir des constats dressés lors de la première vague, visant à apporter les correctifs nécessaires.
L’OIIQ est contente de la décision d’accroître le recrutement de préposés aux bénéficiaires (PAB). Nommer un gestionnaire responsable par centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) est aussi un pas dans la bonne direction.
Toutefois, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec souhaite que le gouvernement veillera aussi au recrutement et à la rétention des infirmières et à la reconnaissance en matière d’évaluation et de prévention et contrôle des infections.
Pour sa part, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec se réjouit aussi des décisions prises par le ministre de la Santé et souhaite que les directives en matière de dépistage, matériel et l’organisation des employés seront plus claires que lors de la première cague de COVID-19.
Résidences pour personnes aînées
Pour le Regroupement québécois des résidences pour aînés, l’interdiction de la mobilité de la main-d’œuvre représentera un défi de taille en raison de la pénurie d’employés qui sévit dans le secteur des résidences pour aînées (RPA), bien qu’il s’agisse d’une mesure nécessaire pour freiner la propagation du virus.
Cette situation contraint de nombreux propriétaires à recourir aux services d’agences de placement.
«Nous devrons être très vigilants sur ce point, puisque la mobilité de la main-d’œuvre a été un vecteur important de transmission du virus, rappelle Yves Desjardins , président-directeur général du RQRA, par voie de communiqué. La vraie clé de réussite pour annihiler les éclosions est que nous travaillions tous ensemble et c’est ce qui se dessine.»
Primes pour le personnel de laboratoire
Par ailleurs, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux est content des nouvelles directives, mais s’inquiète de la pression exercée sur les personnes qui travaillent dans les laboratoires médicaux et plateaux techniques déjà surchargés.
«Accordera-t-on enfin la reconnaissance tant attendue au personnel de laboratoire et aux technologues en imagerie médicale?, fait valoir Véronic Lapalme, deuxième vice-présidente de l’APTS, via communiqué. La prime de risque de 8 % leur est toujours refusée alors qu’on souhaite accélérer les délais de traitement.»
L’APTS salue néanmoins l’engagement du gouvernement sur plusieurs points du nouveau plan de la rentrée, mais demande au gouvernement d’attribuer des masques N95 à toutes les personnes salariées qui sont en contact avec de cas de COVID-19.
Aucun décès à Laval
Le CISSS de Laval ne déplore aucun nouveau décès depuis hier, pour un total de 675 décès reliés à la COVID-19 sur l’île Jésus, dont 3 seulement en près de 2 mois.
Également, en date du mercredi 19 août, le nouveau bilan lavallois enregistre 3 cas supplémentaires, pour un total de 6197 depuis le tout premier, le 18 mars dernier.
D’autre part, 10 personnes sont toujours hospitalisées, dont 2 aux soins intensifs.
Jusqu’ici, 5406 Lavallois se sont rétablis et 3 employés du CISSS de Laval sont absents du travail à cause de la COVID-19.
45 nouveaux cas
Au Québec, aucune personne n’a perdu la vie à cause de la COVID-19 depuis 24 heures, ce qui maintient le total à 5729 dans la province à ce jour.
N’empêche, le gouvernement provincial recense 45 nouvelles personnes infectées pour un total de 61 316 cas confirmés jusqu’ici.
Le nombre de personnes hospitalisées a augmenté légèrement pour un total de 146 personnes, dont 26 aux soins intensifs.