Les trois formations politiques représentées au conseil municipal ont pris l’engagement formel de recourir aux réseaux sociaux de façon honnête et transparente, dénonçant du coup l’utilisation de faux profils Facebook.
À moins de 15 mois du prochain scrutin municipal, les chefs de parti Marc Demers (Mouvement lavallois) et Michel Trottier (Parti Laval) ainsi que le chef intérimaire Archie T. Cifelli (Action Laval) ont répondu favorablement à cet appel lancé lors de la période de questions citoyennes de la séance du conseil, le 12 août.
La question avait été soulevée par Nicolas Lemire, un vingtenaire particulièrement actif sur les réseaux sociaux et aussi connu à travers son blogue Pas le maire de Laval, suivi par 1200 personnes.
Faux profil démasqué
En préambule à sa question, M. Lemire dit avoir exposé via son blogue, le mois dernier, l’existence de faux profils Facebook dont l’un avait l’habitude de s’attaquer au maire Marc Demers et ses élus.
Le compte en question, il l’aurait mis au jour ce printemps à la suite d’un statut publié sur la page Facebook du Courrier Laval en commentaire à un texte. L’auteur de ce profil, créé sous le couvert d’une fausse identité, dénigrait le maire tout en faisant la promotion des élus David De Cotis, Paolo Galati et Isabella Tassoni, qui siégeaient alors comme indépendants, explique-t-il.
«Impossible de démontrer hors de tout doute qui est derrière cela», reconnaît Nicolas Lemire, précisant que «le compte démasqué» est devenu actif au printemps 2018 dans les 48 heures suivant la crise interne qui avait mené 10 élus du Mouvement lavallois – Équipe Marc Demers à claquer la porte du parti.
Séance tenante, M. De Cotis et Mme Tassoni ont nié catégoriquement toute implication dans cette affaire de faux compte, M. Galati faisant de même quelques jours plus tard. Tous trois ont d’ailleurs incité M. Lemire à porter plainte auprès du réseau social.
Nicolas Lemire, qui en 2017 avait fait campagne à la mairie de Laval à titre de candidat indépendant, jugeait important de dénoncer le phénomène des faux profils en cette année préélectorale. D’autant que «la malhonnêteté d’une telle utilisation des médias sociaux à des fins partisanes, d’attaque personnelle et d’atteinte à la vie privée […] alimente le cynisme collectif envers la classe politique lavalloise», devait-il terminer.