Le leader de Parti Laval et chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, a déposé hier au conseil municipal un avis de proposition pour protéger l’île Gagnon.
En clair, il suggère que la Municipalité acquière les terrains vacants de cette île dominée par le manoir que le couple Dion-Angélil s’était fait construire au tournant du millénaire.
«Le promoteur a présenté un projet ambitieux qui ne fait pas consensus, surtout pour le volet touchant l’île Gagnon. S’il ne peut développer les terrains comme il l’entend, il me semble que la meilleure option pour tout le monde serait que la Ville en fasse l’achat», a-t-il déclaré.
Au moment où les élus auront à débattre de cette proposition, lors de la prochaine séance du conseil, le mardi 11 août, les résultats du sondage en ligne quant à l’acceptabilité sociale du projet seront connus, a-t-il souligné.
Joyau
M. Trottier est d’avis que l’île Gagnon est un «joyau à préserver» et qu’on doit la rendre accessible à tous les Lavallois.
«Le caractère insulaire de Laval est trop souvent oublié, estime-t-il. Le peu d’espaces publics avec accès à l’eau en est probablement la cause. Je pense qu’il faut voir cette situation-là comme une occasion de démontrer que Laval est fière d’être une île et qu’elle a cœur la protection de ses milieux naturels.»
D’autant que sa localisation, tout juste en face du Centre d’exploration du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, permettrait à l’organisme gestionnaire Éco-nature d’augmenter de 250 % la superficie en rive dont elle dispose actuellement à la Berge du Garrot, là où sont situées ses installations.
Valeur
Selon l’opposition, la valeur au rôle d’évaluation des terrains faisant l’objet de cette proposition est de 4,8 M$. Cela représente 71,5 % de la superficie totale de l’île, à savoir précisément 55 185 mètres carrés.
Un investissement public qui s’inscrirait dans la vision stratégique Urbaine de nature Laval-2035, dont «la préservation à des fins de conservation des espaces verts est une composante essentielle de l’aménagement urbain», fait valoir M. Trottier.
Ce dernier souhaite « que le comité exécutif mandate la direction générale d’entreprendre des démarches auprès du propriétaire [Olymbec] afin d’acquérir de gré-à-gré ou par voie d’expropriation les lots [vacants] de l’île Gagnon pour fins de conservation et d’espace vert».