La Ville se donne les moyens d’accroître de 10 % la superficie des terres cultivées en sol lavallois, tel que le prévoit le Plan quinquennal de développement de la zone agricole (PDZA) adopté en 2016.
Rendue publique au dernier conseil municipal, la nouvelle stratégie de remembrement agricole touche pas moins de 6117 lots morcelés entre plus de 1600 propriétaires.
Superficie monstre
L’idée est de les regrouper afin d’en faciliter une exploitation accrue.
Les 21 sites ciblés par cette initiative totalisent 782 hectares, soit 11 % de la zone agricole permanente de la municipalité qui compte pour près du tiers du territoire.
De cette superficie correspondant à 1117 terrains de soccer, le tiers (32 %) est actuellement en friche, alors que 37 % est cultivée et 24 % boisé.
Pour le maire Marc Demers, cette stratégie permettra de mettre en valeur et à profit «un territoire agricole de plus de 7000 hectares qui est à la fois une fierté et un attrait distinctif» pour Laval.
À coût nul
L’administration municipale précise que cette stratégie de remembrement s’effectuera à coût nul, à savoir qu’elle n’aura aucun impact sur le fardeau fiscal des Lavallois.
Responsable des dossiers agricoles au comité exécutif, Ray Khalil affirme que la Ville «entreprendre rapidement une série d’actions visant à regrouper ces parcelles de terre, afin qu’elles deviennent disponibles pour nos agriculteurs actuels et même pour d’autres qui désireraient adopter cette vocation».
Qu’ils veuillent se départir, louer, acquérir ou remettre une partie de ces terres en culture, les propriétaires des lots touchés tout comme les producteurs agricoles sont invités à se manifester auprès des autorités municipales.
UPA satisfaite
Pour le président de la section Laval de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Gilles Lacroix, la stratégie constitue «un geste significatif» pour les agriculteurs, lui qui dénonçait il y a quelques années le fait que seulement 51 % de la zone agricole lavalloise est en culture, alors que plus de 80 % des terres est jugé très propice à l’agriculture.
«Les secteurs touchés par la politique de remembrement représentent 23 % de l’ensemble des lots morcelés de la Communauté métropolitaine de Montréal [CMM], fait-il valoir. Il y a donc encore beaucoup à faire et Laval montre l’exemple à suivre.»