Le projet Affranchir, qui a permis de frapper durement un trafic de stupéfiants orchestré par des motards criminalisés, s’est déroulé un mois jour pour jour après le meurtre du mafieux Salvatore Scoppa à l’hôtel Sheraton Laval, le 4 mai, en pleine réception familiale où de nombreux coups de feu ont été tirés.
«C’est très significatif pour nous, de confier Dany Gagnon, assistant-directeur au Secteur des enquêtes criminelles du SPL. Depuis septembre 2018, il y a eu cinq homicides reliés au crime organisé sur le territoire de Laval. L’opération antidrogue du 4 juin s’inscrit dans cette volonté exprimée par Pierre Brochet, notre directeur, de s’affranchir du crime organisé de tout acabit.»
Rappelons qu’il y a un mois, le SPL, en collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a mis en place le projet Répercussion afin d’assurer une présence accrue sur le territoire de Laval en réponse à ces événements violents.
À Laval, les effectifs du groupe Équinoxe ont été augmentés, procédant à plusieurs opérations de visibilité, dont une omniprésence dans des établissement fréquentés par des individus liés au crime organisé, notamment les bars, restaurants et autres lieux licenciés.
À ce jour, 130 visites d’établissements ont été faites dans 50 endroits ciblés. Il y a aussi eu 17 inspections d’endroits licenciés par une équipe d’enquêteurs spécialisés en vertu de la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques, des infractions ayant été constatées dans 8 de ceux-ci.
«Nous voulons passer un message clair au crime organisé, en lui disant qu’il n’est pas le bienvenu à Laval, d’ajouter Dany Gagnon. C’est sûr qu’on dérange, car ces gens aiment opérer dans l’ombre. Mais on devrait pouvoir manger tranquillement à sa table de restaurant sans avoir un type possédant une arme chargée à celle d’à côté.»