Le Québec a beau avoir bouclé 2018 avec un taux de chômage record frisant le plein emploi, ce ne sont pas toutes les régions de la province qui en ont tiré profit.
En fait, l’emploi a gagné du terrain dans seulement 8 des 16 régions administratives et seules Montréal et Laval affichent une création nette de plus de 10 000 emplois.
Plus significative encore est cette statistique qui révèle qu’ils étaient l’an dernier 39 700 Montréalais et Lavallois de plus à occuper un emploi comparativement à l’année précédente. C’est plus que la création nette des 38 900 emplois recensés à la grandeur du Québec en 2018.
Au prorata
Si la Métropole arrive en tête de file avec 22 600 Montréalais de plus (+2,2 %) en emploi qu’en 2017, les régions du Bas-Saint-Laurent (+7,9 %) et de Laval (+7,8 %) dominent largement au prorata de leur population respective.
En clair, on compte 17 100 Lavallois et 6700 Bas-Laurentiens de plus à avoir rejoint le marché de l’emploi au cours de la dernière année.
Double titre
Laval trône au sommet des régions pour deux des trois principaux indicateurs du marché du travail, raflant notamment le titre du taux d’emploi le plus élevé au Québec avec un score de 65,3 % devant l’Abitibi-Témiscamingue (63,6%). La ville-région améliore ainsi de quatre points de pourcentage sa performance de 2017 qui lui avait valu le 6e rang.
Considéré par les économistes comme la mesure la plus représentative de la santé économique d’une région, le taux d’emploi correspond au pourcentage des personnes âgées de 15 ans et plus qui occupaient un emploi au moment de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. En chiffre absolu, ils étaient 236 800 Lavallois en emploi l’an dernier.
Meilleur taux d’activité
L’autre titre est celui du taux d’activité que Laval remporte à la faveur d’une note de 68,9 %, en hausse de 3,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Montréal termine deuxième à 2,6 points de sa banlieue nord.
Le taux d’activité reflète le pourcentage de la population en âge de travailler en emploi ou en recherche active d’emploi.
L’an dernier, malgré le vieillissement de la population, ces Lavallois dits actifs sur le marché de l’emploi ont crû de 14 500 personnes pour atteindre le cap du quart de million. Cela représente une croissance de 6,2 % contre une hausse anémique de 0,3 % pour l’ensemble du Québec.
De fait, l’augmentation enregistrée auprès des Lavallois a surpassé celle observée à la grandeur du Québec, où l’on dénombre seulement 13 800 travailleurs de plus à avoir rejoint les rangs de la population active.
Faut-il rappeler ici que l’ensemble des données régionales tirées des quatre enquêtes trimestrielles porte sur le lieu de résidence et non sur le lieu de travail, ce qui implique que les Lavallois – qui sont plus nombreux à travailler dans les régions limitrophes qu’à Laval – ont grandement profité de l’embellie économique à l’échelle du Grand Montréal.
Taux de chômage
Occupant le 9e échelon dans la mise en rang des régions du Québec affichant le plus bas taux de chômage, Laval n’en réalise pas moins le 2e meilleur score de son histoire avec un taux de 5,3 %, retranchant 1,4 point à sa performance de 2017. En 2007, Laval avait maintenu un taux de chômage de 5,2 %.
Il faut dire que «le taux de chômage a atteint un creux historique dans 12 des 16 régions administratives en 2018», signale la Direction de l’analyse et de l’information sur le marché du travail d’Emploi-Québec. Sans surprise, Chaudière-Appalaches remporte la palme avec un taux record de 3,3 %.