Le receveur de passe des Nomades de Montmorency Frédérik Antoine prendra la direction de Norfolk, en Virginie, dès le mardi 8 janvier pour y entreprendre son parcours universitaire en division 1 de la National Collegiate Athletic Association(NCAA).
Après avoir reçu pas moins de 9 offres pour les États-Unis, le Lavallois de 20 ans a choisi l’université Old Dominion au début de décembre.
«Cet été, quand j’ai fait ma visite avec ma mère, c’était l’endroit où j’avais le meilleur feeling, explique-t-il. De plus, au niveau académique, ils aident beaucoup leurs étudiants.»
«J’arrive un peu sur le tard parce qu’aux États-Unis, les jeunes arrivent à l’université vers 17-18 ans et dès 21 ans, ils sont professionnels. Je pense que si j’ai une chance dans la National Football League (NFL), l’âge va jouer contre moi. Cependant, j’envisage la Ligue canadienne de football.»
–Frédérik Antoine
Tournée AllOut
À l’été 2017, Frédérik Antoine a fait partie des 11 joueurs du Québec qui ont participé à la tournée AllOut. Pendant ces deux semaines intensives, les athlètes doivent impresionner lors des différents camps d’entraînements américains pour tenter d’obtenir un contrat.
«Les coachs nous donnent leur carte pour qu’on les contacte sur Twitter, détaille le Lavallois. Ensuite, on leur envoie des vidéos de nos meilleurs moments. […] Certains entraîneurs m’ont démontré de l’intérêt alors que d’autres cherchaient des styles particuliers. Parfois, ils reculaient dès qu’on leur disait qu’on était canadiens.»
C’est à son retour que tout a déboulé. «Quand je suis revenu de la tournée, je suis parti faire le camp au Delaware, poursuit le receveur. Le coach des receveurs m’avait bien aimé.»
Depuis, ce dernier a été renvoyé de l’université et Old Dominion l’a signé. «C’est à ce moment qu’il m’a recontacté et j’ai reçu l’offre pendant la session d’automne 2017», complète le résident de Pont-Viau.
Gradué du Collège Montmorency en sciences humaines, Frédérik Antoine croit que sa vitesse et son aspect physique ont fait ouvrir les yeux aux différents entraîneurs.
«Parfois, mes adversaires pensent que je vais les dépasser, mais je leur fonce dedans alors que d’autres fois, je vais les battre de vitesse, résume-t-il. Je crois que c’est ça qui m’a avantagé.»
Durant le AllOut, la Lavallois a fait un temps de 4 secondes et 34 dixièmes aux 40 verges, soit le deuxième meilleur temps de son groupe.
Rôle
En arrivant près de huit mois avant le coup d’envoi de la saison, Frédérik Antoine aura la chance d’amorcer son baccalauréat en Sport Management et d’apprendre les différents jeux.
«Je commence l’entraînement et l’étude dès le 14 janvier, dit-il. L’entraîneur des receveurs m’a dit que pour l’instant, j’allais jouer comme à l’extérieur et, quand je serai à l’aise avec les jeux, il va m’essayer à l’intérieur.»
Parfois, les jeunes athlètes ne jouent pas durant leur première année ou du moins très peu. Cependant, Frédérik Antoine croit qu’il a de bonnes chances d’avoir du temps de jeu. «Pour moi, la possibilité de disputer des matchs dès ma première année a joué dans la balance [quand j’ai choisi l’université].»
L’ex-Nomades admet qu’il n’aurait pu y arriver sans l’apport du technicien en loisir Étienne Wilsey et les différents entraîneurs, dont Frédéric Morissette et Ousmane Bary, qu’il a cotoyés à Montmorency.
«J’ai eu un bon encadrement, conclut le Lavallois. Dès que j’avais besoin d’un cours pour être admissible, Étienne l’ajoutait à mon horaire. Pour sa part, Ousmane Bary a déjà joué dans la NCAA, à Syracuse, et il a été un mentor pour moi.»