À la lumière du prix des soumissions excédant de 20 M$ l’estimation municipale, le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, demande l’annulation de l’appel d’offres visant la construction du complexe aquatique.
Moins de 24 heures après avoir déclaré qu’il s’opposerait à tout octroi de contrat dépassant les coûts initialement prévus, M. Trottier revient à la charge, réclamant de l’administration Demers non seulement qu’elle renonce au processus en cours, mais qu’elle reconsidère du coup la pertinence de ce projet.
«Il est inconcevable d’aller de l’avant avec un complexe aquatique qui dépasse les coûts prévus de 50 %, alors que nous ne pouvons fournir un nombre minimal de piscines dans nos quartiers et que des fonds sont nécessaires pour empêcher la vente du boisé Trait-Carré du centre-ville», affirme-t-il dans un communiqué publié en milieu d’après-midi le 19 juillet.
Michel Trottier rappelle que la plus basse (82,1 M$) des trois soumissions ajoutée au frais déjà engagés porte à 91 M$ la facture totale pour ce complexe aquatique budgété à 61 M$.
D’autre part, celui qui a toujours déploré l’absence de consultation publique entourant ce projet martèle que Laval est la municipalité québécoise disposant du plus faible taux de piscines intérieures par tranche de 100 000 habitants.
Sous analyse
Six semaines après l’ouverture des soumissions, celles-ci sont toujours au stade de l’analyse, informe la porte-parole de la Ville, Sarah Bensadoun.
Soulignons toutefois qu’à l’ordre du jour de la séance à huis clos du comité exécutif du 4 juillet, le point 36-1 était coiffé du titre «Annuler l’appel d’offres SP-29445 Complexe aquatique de Laval – Travaux de construction de bâtiment et rejeter les soumissions».
Considérant que le sujet a été reporté à une séance ultérieure, le sommaire décisionnel étayant alors la recommandation du Service de l’approvisionnement, chargé de la gestion des contrats publics, n’a jamais été rendu public.