«Après avoir aperçu des propos haineux sur des réseaux sociaux, des gens nous ont envoyé des captures d’écran par notre page Facebook que nous avons aussitôt acheminées à notre Division du renseignement pour enquête, d’affirmer Geneviève Major, du Service de police de Laval. Le dossier est ensuite traité chez nous ou transféré à un autre corps policier plus spécialisé en cas de soupçon d’acte terroriste.»
Parfois, la Sûreté du Québec ou le Service de police de la Ville de Montréal poursuit une enquête déjà ouverte sur le même dossier.
«Il faut mettre en garde les gens que même si ça peut sembler anodin, il reste que de proférer des menaces de voies de fait, mort, agression armée ou simple méfait sur Internet peut mener à de sérieuses accusations», d’ajouter Geneviève Major.
Événements passés
Depuis 2014, un certain nombre d’incidents se sont produits sur des lieux de culte musulmans de l’île Jésus.
L’an dernier, le 20 février, on a retrouvé six impacts de balles de plomb sur la mosquée située au 600, boulevard des Laurentides. Le 20 mai, une porte était fracassée à celle de 3400, boulevard Sainte-Rose, et une vitre était brisée au 221, boulevard des Laurentides, le 4 décembre, une répétition de ce qui s’était passé le 13 janvier 2015.
En 2014, le 2 août, un rapport a été rédigé en lien avec une femme expulsée à répétition par le propriétaire et 24 jours plus tard, un imam lançait des menaces dans l’établissement du 3005, boulevard des Laurentides. Le 30 septembre, on rapportait un bris de vitrine à l’aide d’une bouteille de bière.
«Il est important de spécifier qu’on ne peut confirmer si ces actes sont de caractère haineux ou pas», de préciser Evelyne Boudreau, des Affaires publiques de la Police de Laval.
Certains événements impliquaient une simple altercation avec un itinérant, d’autres pourraient se résumer à des possibles tentatives de vol. Pour toute acte dont un citoyen est témoin, il est possible de contacter confidentiellement la ligne info 450 662-INFO (4636) de la Police de Laval.
Rencontres stratégiques
Notons que le 30 janvier, le Comité sur la radicalisation menant à la violence de Laval s’est réuni afin d’évaluer la situation et d’agir en mode prévention.
En plus d’augmenter les patrouilles policières aux abords des lieux de culte, des rencontres entre le maire de Laval, le directeur de police et des représentants de la communauté musulmane sont prévues afin de maintenir un lien.
Du côté du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval, des intervenants psychosociaux œuvrent au service de consultation téléphonique Info-Social, accessible par l’entremise de la ligne 811, afin d’écouter les inquiétudes des familles et diriger celles-ci vers les ressources adéquates.