Les policiers tentent de trouver l’arme de poing utilisé par l’adolescent et de repérer son complice dans l’affaire qui a semé l’émoi dans la soirée du 17 février, au Collège Montmorency. Jusqu’ici, l’enquête tend à démontrer que l’arme recherchée serait à air comprimé.
«Nous avons libéré le jeune garçon à 3h (le 28 février) et l’avons remis à ses parents, de préciser Geneviève Major, porte-parole de la Police de Laval. L’adolescent recevra les soins dont il a besoin. L’enquête se poursuit. Si des accusations doivent être portées, il recevra sa sommation à comparaître par la poste.»
Photo et réseaux sociaux
Au Service de police de Laval, on assure que c’est une photo publiée sur les réseaux sociaux qui a alerté des étudiants, qui ont prévenu à leur tour les gardes de sécurité du Collège Montmorency et le 911.
«L’appel est entré à 19h25, d’affirmer Geneviève Major, porte-parole de la Police de Laval. L’individu disait vouloir se suicider. Nous avons amorcé des mesures de confinement dans les classes, tout en évacuant les aires communes comme les gymnases et la cafétéria.»
Témoin clef
De nombreux effectifs policiers ont été déployés au Collège Montmorency, situé sur le boulevard de l’Avenir, en face de la station de métro du même nom. À 20h55, les vérifications des 15 toilettes de l’établissement étaient complétées sans rien détecter d’anormal.
«Pour ma part, j’ai reçu cette vidéo comme plusieurs de ses contacts Snapchat, probablement, de confier un membre de l’équipe de secouristes du Collège Montmorency. J’ai reconnu tout de suite ce gars avec qui j’ai étudié en secondaire 1 et 2 au Collège Laval, avant qu’il ne soit expulsé de l’école. Il avait les deux mains occupées. Je crois que quelqu’un le filmait pendant qu’il insérait une balle dans le barillet de son arme, comme à la roulette russe. Il avait du fun.»
Familier du Collège et du personnel de sécurité, cet étudiant, qui désire garder l’anonymat, a immédiatement contacté le personnel du cégep, peu après avoir aperçu ces images sur le coup de 19h21.
«Plus tard, un de nos agents a cru reconnaître l’individu sur la photo et s’est rendu à son domicile, de continuer Geneviève Major. Nous avons alors authentifié que c’était bien le jeune homme de la photo. Il ne se trouvait pas au Collège au moment de l’intervention. Il est important de dire qu’il n’a proféré aucune menace à l’endroit d’une autre personne.»
Autres témoignages
Au plus fort de l’intervention, une quarantaine d’autopatrouilles étaient stationnées devant le cégep.
Un jeune témoin confirmait à TC Media que des policiers armés étaient entrés à l’intérieur du cégep pour demander à des étudiants de ne pas quitter les salles où ils se trouvaient, pendant que d’autres étaient évacués.
Durant l’événement, le conseiller de Laval-des-Rapides, Pierre Anthian, se trouvait à la cafétéria du pavillon de l’Université de Montréal, faisant face au Collège, de l’autre côté du boulevard de l’Avenir. Il a été témoin de l’évacuation des mesures de confinement effectuées.
«Des jeunes sans manteaux courraient à l’extérieur pour se réfugier à la cafétéria de l’université, relate-t-il sur la page Facebook du Courrier Laval. Nous avons parlé avec l’équipe des Nomades qui s’entraînait au cégep lorsqu’on leur a demandé de sortir d’urgence.»
Le directeur général du Collège, Hervé Pilon, était arrivé peu avant 21h, déclarant simplement «Je ne sais pas ce qui se passe!» Il ignorait encore la nature et l’ampleur des événements.
La circulation sur le boulevard de l’Avenir et ses alentours devenait de plus en plus lourde et bruyante, en raison des curieux qui ralentissent sans cesse au passage.
Peu après 22h, les gens ont commencé à réintégrer le Collège Montmorency pour récupérer leurs objets personnels.