Les deux Lavalloises ont franchi avec succès la première étape, soit les auditions de janvier dernier qui mettaient en lice une trentaine de participants. Peu étonnant quand on sait qu’elles sont également finalistes du concours panquébécois Fais-moi ta toune, dont la conclusion se déroulera le 2 mai, à Asbestos.
Premier pas
Leur style folk et pop, alliant harmonies vocales, violon et guitare, a su convaincre tous les jurys jusqu’ici. La pièce Les mots, où les jeunes femmes font savoir que c’est par la musique qu’elles expriment le mieux ce qu’elles ressentent, leur a valu beaucoup d’estime. Une autre chanson, Parle, parle, a également fait son bout de chemin pour leur assurer ces premières réussites.
«Celle-là, c’est la première que j’ai composée, de confier Émilie Roy. Je l’ai écrite sur le bord de la mer, à Bonaventure, pour expulser mes frustrations du moment. C’est une fille qui veut dire à un gars de parler pour exprimer ses sentiments.»
«Nous avons un bagage de cinq chansons et de vieilles chansons que nous aimons réarranger, continue Myriam Poirier. Nous travaillons maintenant sur une pièce abordant l’intimidation pour le concours artistique Droit de cité du Forum jeunesse Laval. C’est une problématique qui me touche particulièrement, puisque j’enseigne notamment à l’école Georges-Vanier, où Émilie fait elle-même de la suppléance.»
Un soir à Percé
Les deux cousines font également partie des cinq membres du groupe Emy’s Band, dont fait notamment partie le percussionniste Alexandre Roy (Basta), le frère d’Émilie.
«Ce sont les compositions d’Émilie qui constituent le répertoire du groupe», précise Myriam.
«L’été dernier, nous faisions une tournée en Gaspésie, poursuit Émilie. Un soir, les gars nous ont plantées là et sont partis se trouver une place où jouer du jazz. Nous avons décidé de faire pareil de notre côté!»
Quelques heures plus tard, le Pub Pit Caribou acceptera de recevoir la première prestation officielle des Cousines Lavoie. Depuis, la comparaison avec les Sœurs Boulay demeure inévitable.
«Nous les admirons tellement que c’est un beau compliment, de dire en chœur le tandem. Nous aimons beaucoup la musique québécoise (Daniel Bélanger, Marie-Mai), ayant des racines de musique traditionnelle très fortes, en plus de notre formation classique.»
Myriam Poirier et Émilie Roy terminent actuellement leurs études à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), la première en violon, la seconde en chant.
De la Gaspésie à Laval
Il est déjà loin le temps où les cousines incarnaient les Spice Girls dans un sous-sol de Pont-Viau ou de Duvernay.
Pour Myriam et Émilie, âgées respectivement de 21 et 24 ans, l’envie de se produire en spectacle ne date pas d’hier. Leurs tantes les entraînaient dans les festivals, quand elles allaient visiter la parenté dans la vallée de la Matapédia, afin de chanter en famille devant public.
Émilie, qui habite maintenant Saint-François, a fréquenté l’école Jean XXIII au primaire, avant de s’inscrire à l’option comédie musicale de Georges-Vanier au secondaire. Elle y a d’ailleurs fondé une chorale d’élèves, avant de quitter pour le théâtre musical du cégep Lionel-Groulx, puis le chant classique au cégep de Drummondville.
Myriam a débuté le primaire à l’école Saint-Christophe pour rapidement se diriger vers le programme musical de Marcel-Vaillancourt, continuant dans la même veine au secondaire à Poly-Jeunesse et Curé-Antoine-Labelle. Elle s’est ensuite inscrite en violon classique au cégep Saint-Laurent. Entre-temps, d’aucuns se souviendront qu’elle a dirigé la chorale Famille en chœur, qui se produisait à l’église Saint-Gilles, durant deux ans.
«Il était naturel qu’on finisse par former un duo, soulignent Émilie et Myriam, qui donneront un spectacle de la série Un café, une chanson, dans le Vieux-Terrebonne, le 6 mai. On se fait toujours dire que nos voix se marient bien et il y a juste quand on dort que nous ne sommes pas ensemble!»
Pour suivre la carrière des Cousines Lavoie, il suffit de se rendre sur leur page Facebook officielle.