Invités d’honneur, hommages aux bénévoles, spectacle de magie, repas communautaire et souvenirs des étapes franchies par l’organisme seront au programme, sous la présidence d’honneur de Jean-Luc Leblanc, qui a longtemps dirigé le C.A.
«Avant de s’appeler APVSL, l’association a porté divers noms durant 10 ans, rappelle Yvon Mantha, coordonnateur de l’APVSL depuis 12 ans. Nous invitons tous les gens qui ont fréquenté, se sont impliqués, de près ou de loin notre regroupement.»
La fête se terminera par une soirée dansante. On attend plus de 100 personnes.
Besoin nécessaire
En plus de défendre les droits et intérêts des quelque 9000 Lavallois vivant avec une surdité et d’offrir un lieu favorisant la socialisation, l’APVSL a étoffé sa palette de services au cours des années: conférences, sorties éducatives et culturelles, pratique sportive, voyages et activités de formation.
L’organisme laisse aussi un centre de documentation à l’usage de ses membres.
«Principalement, nous sommes là pour briser l’isolement des gens, en plus d’être un outil de sensibilisation pour améliorer la qualité de vie des personnes sourdes», de préciser Yvon Mantha.
Faits d’armes
Depuis 15 ans, l’action de l’APVSL a permis d’équiper des téléphones publics du système ATS sur le territoire lavallois, notamment dans les gares et les stations de métro.
En 2011, l’équipe a créé une pochette d’accessibilité à l’emploi destinée aux entreprises de la région indiquant, entre autres, les sources de financement gouvernementales possibles.
«Les personnes sourdes sont compétentes et aptes à travailler!» de marteler M. Mantha.
Maintenant, la préoccupation première des gens de l’APVSL reste l’accessibilité aux débats politiques avant, pendant et après les élections.
«Il est urgent de favoriser un vote éclairé, de dire M. Mantha. Pour ce faire, nous avons besoin d’écouter, d’avoir accès aux communications, notamment via ce médaillon où apparaît un interprète s’exprimant en langue des signes.»
Cette initiative serait aussi appropriée en politique municipale et durant des situations spéciales exigeant des mesures d’urgence.
Les défis
«Dans les prochaines années, il faudra aussi adapter la communication aux nouvelles technologies, de mentionner Yvon Mantha. Il faut savoir que le taux d’analphabétisme fonctionnel est important chez les personnes sourdes. On reçoit des dépliants, mais souvent, il n’y rien en langue des signes québécoise (LSQ), notre moyen de communiquer.»
Notons qu’avec Internet qui a beaucoup amélioré l’accès à l’information de la clientèle sourde, l’APVSL travaille actuellement à la mise sur pied de son nouveau site, qui devrait être lancé en septembre.
Des mythes et des chiffres
L’Association des devenus sourds et des malentendants du Québec (ADSMQ), fondée en 1982, profite du mois de l’ouïe et de la communication, qui se déroule en mai, pour démystifier quelques tabous et mythes entourant la perte auditive.
La perte auditive est une condition invisible qui atteint plus de 800 000 personnes au Québec, soit 10 % de la population.
Effectuée récemment, une étude canadienne démontre que 25 % des personnes malentendantes ont moins de 40 ans et 70 % moins de 60 ans. Ainsi, l’âge moyen de personnes en perte auditive serait de 51 ans.
Le Répertoire des salles de spectacle au Québec, qui célèbre ses 10 ans, est un bottin répertoriant plus de 200 salles de cinéma, spectacles et théâtre du Québec qui sont équipées d’un système d’aide à l’audition.
Selon le portrait de la surdité professionnelle acceptée par la Commission de la santé et de la sécurité du travail au Québec, 204,8 millions $ ont été versés par la CSST pour les 36 188 cas de surdité professionnelle acceptés entre 1997 et 2010. Le nombre de nouveaux cas a presque triplé au cours de cette période, passant de 1540 à 4341.
La perte auditive peut commencer chez les jeunes et serait causée par la surconsommation des écouteurs, les spectacles où le bruit est excessif. L’ADSMQ estime qu’aujourd’hui, un jeune de 20 ans a l’ouïe d’une personne de 40. Le nombre d’adolescents ayant cette condition a augmenté de plus de 30 % depuis le milieu des années 90.
Le gala de l’Association des personnes vivant avec une surdité de Laval se déroulera le samedi 6 juin, dès 17h, dans la salle Emperesse du Centre Embassy (1003, boulevard Curé-Labelle). Information: 450 933-4377.