Pour mieux s’y retrouver dans toute cette saga, voici un bref rappel des événements marquants ayant mené à l’enquête préliminaire ce printemps, laquelle débouchera sur un mégaprocès qui visait à l’origine 37 coaccusés, dont l’ex-maire Gilles Vaillancourt. Rappelons que depuis les mises en accusation en 2013, trois prévenus ont rendu l’âme.
4 octobre 2012
L’UPAC effectue une première série de perquisitions à l’hôtel de ville, à la résidence principale du maire Gilles Vaillancourt et dans deux bureaux administratifs municipaux, dont le Service de l’ingénierie.
5 octobre 2012
L’escouade anticorruption frappe à nouveau en moins de 24 heures, perquisitionnant cette fois un condo et un local de rangement dont dispose M. Vaillancourt sur chemin des Cageux, tout près de son domicile de l’île Paton.
11 octobre 2012
Assistés par le Bureau de la concurrence du Canada, plus de 70 policiers de l’UPAC mènent des perquisitions dans six compagnies de construction qui obtenaient leur large part de contrats publics à la Ville, soit Louisbourg SBC, Poly-Excavation, Construction Mergad, Nepcon, Valmont Nadon Excavation et J. Dufresne Asphalte.
16 octobre 2012
L’UPAC perquisitionne l’entreprise de construction Giuliani Inc., à Laval.
24 octobre 2012
Invoquant des raisons médicales, Gilles Vaillancourt se retire temporairement de ses fonctions à la mairie. Cette annonce fait suite à des perquisitions que l’UPAC menait, le jour même, dans des coffrets de sûreté que détenait M. Vaillancourt dans différentes institutions financières.
6 novembre 2012
Les firmes de génie-conseil Dessau, Cima+, Génivar et Aecom (jadis Gendron Lefebvre/Tecsult) voient débarquer à 7h le matin 90 policiers enquêteurs de l’UPAC à leur siège social de Laval.
8 novembre 2012
Deux jours plus tard, une cinquantaine de policiers enquêteurs de l’UPAC investissaient les locaux de quatre autres firmes lavalloises de génie-conseil, à savoir Equiluqs Ingénierie, Filiatrault Mcneil & Associés inc., MLC Associés et Les Consultants BaFa inc.
9 novembre 2012
Gilles Vaillancourt démissionne, mettant ainsi fin à une carrière d’une quarantaine d’années en politique municipale, dont un règne de 23 ans à la mairie de Laval.
9 mai 2013
L’ex-maire Vaillancourt et 36 autres personnes sont épinglés par les enquêteurs de l’UPAC, puis accusés sous différents chefs de fraude, fraude envers le gouvernement, complot, abus de confiance, corruption dans les affaires municipales, recyclage des produits de la criminalité et gangstérisme.
16 mai 2013
Première de 16 journées d’audiences que la commission Charbonneau consacrera au chapitre lavallois, où 20 témoins (entrepreneurs, ingénieurs, avocats, collecteurs de ristournes, fonctionnaires et élus) contribueront à mettre au jour le système de corruption et de collusion qui prévalait dans l’octroi des contrats publics sous le règne de Gilles Vaillancourt.
29 mai 2014
À l’occasion d’une conférence préparatoire à l’enquête préliminaire, les procureurs de MM. Vaillancourt, Asselin et De Guise informent la juge que leurs clients contestent leur citation à procès au regard des chefs d’accusation liés au gangstérisme.
7 avril 2015
L’enquête préliminaire de l’ex-maire Gilles Vaillancourt et ses 35 coaccusés s’ouvre au palais de justice de Laval, frappée d’une ordonnance de non-publication.
19 août 2015
Le maire déchu et deux anciens hauts dirigeants de la Ville révisent leur position et acceptent d’être renvoyés à procès pour gangstérisme.
4 septembre 2015
La juge Marie-Suzanne Lauzon, qui a présidé à l’enquête préliminaire, citera à procès les 34 coaccusés, tous dûment convoqués au palais de justice de Laval.