Pour la saison 2014-2015, les associations sportives de hockey, patinage artistique, patinage de vitesse et ringuette ont utilisé plus de 15 000 des 15 376 heures que la Ville met gratuitement à leur disposition de septembre à mars inclusivement.
Voilà ce qu’affirment, chiffres à l’appui, Christian Loiselle et Robert Boulet, respectivement directeur adjoint et régisseur au Service de la vie communautaire et de la culture (VCC).
188 heures
L’enquête menée dans 3 arénas municipaux révélait que 188 heures avaient été inutilisées sur une période de 2 semaines, et ce, sans aucune information sur la raison de ces absences, peut-on lire dans le rapport de la vérificatrice générale.
En fait, ces 188 heures représentent l’écart entre l’horaire hebdomadaire des heures planifiées dans les 3 arénas testés et les rapports quotidiens de présence, tels que remplis par le moniteur-surveillant.
De ce nombre, 170 heures n’apparaissent pas aux registres quotidiens pour la simple raison qu’elles correspondent au bloc de temps que la Ville cède à la Commission scolaire de Laval (CSDL) les matins et les après-midi de semaine.
Entente-cadre
«Nos moniteurs arrivent en fin de journée pour le patin libre, explique le régisseur Robert Boulet, pour expliquer cette absence de données. De 6h à 16h, il n’y a pas de moniteur sur place, mais les heures sont utilisées par la CSDL.»
Christian Loiselle rappelle que les heures ainsi consacrées aux programmes sports-études du hockey et du patinage artistique figurent dans l’Entente-cadre liant la Ville à la CSDL et que cette dernière paie pour ces heures.
Aux yeux des responsables de la Ville, il n’y a pas raison de croire que ces heures ne sont pas dûment utilisées par les instances scolaires et que, dans le cas contraire, cela n’aurait de toute façon aucune incidence auprès des associations sportives locales et régionales, considérant qu’il s’agit d’heures en journée de semaine.
Cela dit, la Ville a pris acte des recommandations de la vérificatrice générale et s’est engagée à définir des indicateurs afin d’assurer un suivi des heures de glace et de s’outiller pour être en mesure de compiler les données.
Reddition de comptes
Quant au fait qu’aucune procédure n’existe en ce qui concerne la gestion des absences et qu’aucune pénalité ne soit réclamée auprès des associations sportives fautives, Christian Loiselle reconnaît que la Ville «manque peut-être de mordant» et qu’il y aurait lieu d’exiger une reddition de comptes aux différents partenaires.
«Par souci d’équité pour les autres associations, on va adresser le problème», termine-t-il.