L’auteure d’Auteuil coécrit cette série avec une vieille amie de l’école primaire, à Thetford Mines, Marie-Claude Martel, qui réside maintenant à Québec.
«Lors d’un souper de retrouvailles entre copines, Marie-Claude et moi avons renoué ensemble, de raconter Anik Lessard. Le récit de nos rencontres ratées a pris beaucoup de place. Nous avons réalisé que nous rêvions toutes deux d’écrire un roman. Le sujet était trouvé!»
Deux héroïnes
Le duo d’auteures a imaginé deux personnages principaux quelque peu à leur image. Pour la Lavalloise: Ève, une mère de famille rangée prise dans une vie de couple insatisfaisante. Sportive et déterminée, elle est fort rationnelle, s’affairant à ranger sa vie dans des cases bien précises. Ainsi, une fois séparée de son conjoint, elle compte bien régler rapidement le dossier «célibat»!
Pour la Québécoise: Mylène, une éternelle célibataire très active et cultivée, attirée par l’esthétisme. Elle est incapable de faire confiance, ayant souvent été cocufiée lors de relations amoureuses.
«Mylène s’occupe d’une tante de 80 ans qui a une vision particulière de la vie et amène un intéressant choc des générations, relate Anik Lessard. Ces amies vont se lancer un pari, à savoir laquelle des deux trouvera l’amour en premier.»
Survol masculin
Au fil des pages, on assiste à une quinzaine de rencontres, toujours le sourire en coin. Une galerie d’hommes se succède, de l’hypocondriaque durant un repas au restaurant à l’éternel adolescent qui vit encore chez ses parents, du «maniaque» qui dégaine ses avances plus vite que son ombre, décodant bien mal les signaux qui lui sont envoyés, au professionnel trop occupé entre la garde de ses enfants, son boulot et le reste, sans oublier le fermier osant penser séduire une fervente urbaine du Plateau Mont-Royal.
«Tout est raconté avec humour, précise Anik Lessard. C’est un message d’espoir aux gens qui sont sur ces réseaux de rencontre qui ont tellement mauvaise presse. On peut certes tomber sur le mauvais numéro pour nous, mais nous portons un regard positif sur ces rencontres, qui finissent par donner de bons résultats. Quiconque s’est retrouvé sur le marché du célibat va se reconnaître dans certains de ces rendez-vous.»
Tradition défiée
La série Hommes à parier est publiée chez Libre Expression, dans un format marquant la littérature dite «féminine». Le deuxième tome sera intitulé La vengeance et devrait paraître cet automne.
«Les rencontres amenant chacune son lot d’actions et l’aspect compétitif, qui est plus de nature masculine, font que notre duo se démarque de la littérature du genre Chick Lit», observe Anik Lessard, qui a créé un site web, www.hommesaparier.com, pour qui s’intéresse de près au projet.