La départ d’Éric Desranleau a forcé les six autres membres de Mes Aïeux à redéfinir leur place au sein d’un des groupes phares du Québec d’aujourd’hui, ce que l’on constate avec panache sur À l’aube du printemps, leur sixième opus.
«À chaque album, on se demandait si l’on avait le goût de continuer ou non, affirme Stéphane Archambault. Éric parti, la question est devenue concrète. On pouvait donc quitter le navire. On s’est dit qu’on allait essayer de voir comment ça marche. L’énergie s’est redistribuée naturellement chanson après chanson. Chacun a occupé l’espace laissé vacant.»
Faire autrement
Depuis plus de 15 ans, la formation avait toujours en tête le spectacle à venir dès qu’elle entrait en studio. Trois ans après La ligne orange, la bande a procédé différemment, aidée par Ghyslain Luc Lavigne à la coréalisation.
«Si Marie-Hélène (Fortin) avait envie de huit lignes de violon ou que Frédéric (Giroux) voulait une certaine guitare, on est allés de l’avant en se disant qu’on ferait avec une fois rendu au spectacle. Ç’a donné un son plus acoustique, plus axé sur le piano», relate Stéphane Archambault.
Thèmes renouvelés
Que ce soit Les oies sauvages, Je danse avec toi ou Viens-t’en, qui ouvre l’album, on sent le tournant de la quarantaine et moins d’urbanité. Le temps qui passe, le vent qui souffle, l’idée de la durée d’un groupe, d’une culture ou d’un couple habitent Au gré du vent, Le fil et Bye-bye, pour ne nommer que ces quelques titres.
«On a cherché quelque chose d’un peu plus près de où nous en sommes rendus, indique Stéphane Archambault qui signe des textes aux thèmes larges et philosophiques. On finit toujours par faire des autoportraits collectifs.»
Retour sur scène
Pour le spectacle, Mes Aïeux y va également d’une nouvelle proposition artistique «loin de la veillée canadienne!» L’éclairagiste Gabriel Pontbriand s’est inspiré de la superbe esthétique du livret construit autour des oies et du nid.
«Nous donnons beaucoup à voir et entendre, souligne Stéphane Archambault. C’est un show qui se prête à l’écoute que permet une « salle assise », mais avec toujours des bouts où ça swinge en masse!»
Le «Tour du printemps» de Mes Aïeux s’arrêtera le jeudi 8 novembre, à 20h, au Théâtre Marcellin-Champagnat (1275, avenue du Collège). Information: 450 667-2040.