Après des mois de travaux, la Maison de quartier Vimont, qui dessert les jeunes de 0 à 17 ans et les familles, a inauguré ses nouveaux locaux, lors d’un après-midi porte ouverte, le 28 octobre dernier.
C’était l’occasion d’organiser une visite guidée à la quarantaine de personnes présentes et de rappeler les prémices du projet. «Il y a six ou sept ans, la Ville nous avait demandé de faire des travaux pour mettre la bâtisse aux normes», se souvient la directrice, Nancy Champagne. Une demande qui allait entraîner tout un chamboulement pour la Maison, qui accueille une centaine de personnes par jour.
Alors qu’après 11 ans d’existence l’organisme n’avait jamais subi de travaux majeurs, la tâche s’avérait un projet d’envergure.
À la pêche aux fonds
Première préoccupation pour l’équipe dirigeante, le financement des travaux.
«Trouver les fonds a vraiment été la grosse partie. Cela nous a pris quatre ans», estime-t-elle, avec le recul. Quatre ans, pour organiser des quêtes auprès du public, des tournois de golf, des lave auto, demander l’aide des députés et s’astreindre à un budget serré.
«Finalement, on a réussi à amasser 88 000$.» Une belle somme encore insuffisante pour financer des travaux estimés à plus de 300 000 $. «On a fait comme tout le monde, on a fait une deuxième hypothèque sur la maison».
Là encore, les responsables ont dû faire face à certaines embûches. «On a été surpris, car certaines institutions demandaient aux administrateurs bénévoles de la Maison de garantir personnellement le prêt.» Chose évidemment impensable pour l’organisme, qui a finalement trouvé un arrangement avec l’une d’entre elles.
De fond en comble
Quelques mois après la fin des travaux intérieurs, on peut dire que les 5000 pieds carrés de l’ancienne maison résidentielle auront subi tout un changement.
«Il fallait changer la configuration de l’escalier, réaménager le couloir, faire une section coupe-feu. Toute l’électricité et toute la plomberie ont été refaites», poursuit la directrice.
Sans la demande de la Ville, Nancy Champagne ne pense pas qu’elle se serait lancée dans l’aventure. «Mais finalement, cela nous a permis d’avoir des locaux sécuritaires, adaptés à tous les services. C’est plus agréable aussi pour les gens qui viennent et cela nous a ramené du monde, car on a plus de familles», reconnaît-elle.