En cours depuis l’automne, les discussions portent essentiellement sur la durée du bail et le coût du loyer de l’immeuble qui s’érigera sur le terrain contigu de la station Montmorency et dont l’université sera le principal locataire. «Notre mécanique de gestion de projet est très serré et doit respecter notre capacité de payer», note M. Filteau, signifiant que son organisation s’engage pour une période importante et que rien ne doit être laissé au hasard.
Toutefois, il reconnaît que le temps presse, car la vénérable institution d’enseignement a pour objectif d’occuper le futur pavillon pour la rentrée 2009.
Six étages
La signature du bail donnera le coup d’envoi à la mise en chantier de la pièce maîtresse d’une Cité du savoir en devenir, telle que pensée et conçue par le groupe Pomerleau sorti gagnant du processus d’appel d’offres, lancé l’été dernier.
Le pavillon abritera 15 000 mètres carrés sur six étages. «C’est la superficie pour laquelle on pouvait s’engager», explique le porte-parole de l’Université de Montréal qui occupera l’équivalent de quatre étages et demi. Une partie du rez-de-chaussée sera à vocation commerciale, alors qu’un étage complet servira à la location d’espaces de bureaux à d’autres fins que l’enseignement universitaire, assure Éric Filteau. «Les HEC [Hautes études commerciales] ont une entente de location avec nous, mais c’est une école affiliée», ajoute-t-il, précisant qu’aucune autre université ne dispensera d’une offre de cours dans cette première phase.
Rappelons qu’il y a quatre ans, au moment où la Ville lui accordait l’exclusivité de l’enseignement supérieur au cœur de la Cité du savoir, le recteur de l’Université de Montréal d’alors avait soulevé la possibilité d’y offrir des programmes de l’UQAM et de Concordia, à la condition bien sûr que ceux-ci soient complémentaires, et non en concurrence directe, à son offre de cours et à celles des HEC et de l’École de polytechnique.
Achalandage
Dès la première année, on prévoit l’inscription de quelque 900 étudiants équivalent temps plein, une cohorte étudiante qui passerait à 1300 en 2010, puis à 1700 à la troisième année, selon les projections.
«On a une option sur d’autres espaces sur le terrain avoisinant», fait valoir le vice-recteur adjoint administration, alors que la Ville a déjà clairement laissé savoir qu’elle réservait tout le quadrilatère aux infrastructures universitaires.
Considérant les projections de l’Institut de la statistique du Québec à l’effet que la population lavalloise s’apprécierait de 16,5% au cours des 20 prochaines années et que les régions des Laurentides et de Lanaudière connaîtraient une croissance démographique plus rapide que celle de Laval, il y a fort à parier que l’Université de Montréal exerce son option avant l’expiration de celle-ci, prévue en 2017.
Santé et éducation
Déjà très présente à Laval avec ses formations relevant de l’Éducation permanente, l’Université de Montréal dispensera à compter de septembre 2009 de programmes complets de formation menant au baccalauréat, nommément en santé et en éducation.
En matière de santé, on pense aux sciences infirmières et à d’autres champs connexes. Il est clair toutefois qu’aucun programme en médecine ne sera donné à Laval, cet enseignement demeurant la chasse gardée du campus principal et des hôpitaux affiliés du CHUM.
Rappelons en terminant que le pavillon aura un accès direct à la station de métro Montmorency et les 300 cases de stationnement prévues seront aménagées en souterrain sur trois niveaux.