Mis à jour le 19 septembre 2025 à 04h23
Le samedi 15 septembre 1945 voyait le jour la toute première édition du Courrier de Laval.
Né d’un rêve que partageaient Jean Guy Hamel, Aimé Leroux, Robert St-Martin et José C. Limoges, celui d’offrir un journal d’intérêt régional à la population de l’île Jésus qui en était dépourvu, ce lancement coïncidait avec la fin de la 2e Guerre mondiale à la suite de la reddition du Japon, le 2 septembre 1945.

Pour souligner ce 80e anniversaire d’existence, nous partagerons en ligne ces prochains jours une série de textes retraçant l’histoire du Courrier dont voici une rétrospective de quelques faits saillants ayant marqué ses 15 premières années.
À l’époque, le territoire, baigné par les eaux des rivières des Prairies et des Mille-Îles, était morcelée par une quinzaine de municipalités et paroisses qui totalisaient moins de 30 000 habitants.
Pour baptiser leur bébé, les quatre fondateurs s’inspirent alors de la dénomination du comté de Laval. Celui-ci doit son nom à Mgr François-Xavier Montmorency de Laval, ancien gouverneur de la Nouvelle-France et premier évêque du Québec qui fut propriétaire de la seigneurie de l’île Jésus pendant 5 ans avant de la céder en 1680 au Séminaire de Québec qu’il avait fondé 17 ans auparavant.

Seul maître à bord
Or, du quatuor de départ, trois quitteront l’entreprise en l’espace d’un an, laissant José C. Limoges seul maître à bord.

Né dans une cuisine de la ville de Sainte-Rose, le Courrier Laval paraîtra une fois par mois jusqu’en janvier 1948 où il devient bi-mensuel avant de publier sur une base hebdomadaire le 5 octobre 1950. Cinq ans après sa fondation, il en coûte 5 cents l’exemplaire ou 1,50 $ l’abonnement annuel. Le tirage est alors à 2000 exemplaires.

En juin 1951, des citoyens de langue anglaise de Sainte-Rose, qui réclamaient depuis quelques années une section anglophone, voient leur vœu exaucé avec l’embauche de Mae Hodges, une rédactrice qui demeure sur la rue Dufferin. José C. Limoges y voit une belle opportunité d’augmenter le tirage de son journal, considérant que les anglophones représentent près du quart de la population de Sainte-Rose.
Du renfort
Deux ans plus tard, à l’occasion du 9e anniversaire du journal, le directeur et propriétaire du journal annonce la nomination de Raymond Dionne, alors président-fondateur de la Caisse populaire de Sainte-Rose, au poste de rédacteur en chef.
«Nous croyons que ‘‘Le Courrier’’ entre maintenant dans une ère nouvelle. Nous avons confiance que M. Dionne assurera au journal son caractère particulier, qui est de desservir la population de l’Ile Jésus en servant à la fois de voix à tous les organismes civiques, économiques, sociaux et religieux de l’Ile Jésus, et de lien entre ces groupes de notre grande famille Lavalloise», écrit José C. Limoges à la une de l’édition du 1er octobre 1953. Raymond Dionne, qui est également chef du tirage, y signera chaque semaine un éditorial en page 2.

Apparaissent alors les chroniques signées. Parmi les collaborateurs affectés bénévolement aux différentes villes et paroisses, on retrouve Fernand Giroux, conseiller municipal de la ville de Saint-Elzéar, renommée ville de Vimont en 1962 avant la grande annexion du 6 août 1965.
Nouvelle image

Si ce changement peut paraître purement symbolique, il reflète tout de même «un pas nouveau vers le progrès» explique Raymond Dionne dans sa page éditoriale. Il rappelle les améliorations apportées au contenu au cours des six derniers mois, tel l’ajout d’un «comic», d’une grille de mots croisés, d’un choix de recettes pour la page féminine et de plus de nouvelles sportives, mais également des nouvelles de l’Abord-à-Plouffe, Laval-des-Rapides, Pont-Viau, Saint-Vincent-de-Paul, Saint-François-de-Sales, Sainte-Dorothée, Saint-Martin et Sainte-Rose qui paraissent régulièrement dans les colonnes du journal.
«Nous avons éliminé de nos pages la critique destructive, les causes de mésentente, les discussions stériles, les potinages sans queue ni tête, et nous entendons bien continuer cette ligne de conduite», ajoute-t-il.
Le Courrier change de main
À la veille du 10e anniversaire, en août 1955, José C. Limoges vend le Courrier de Laval à Claude Dagenais, qui depuis deux ans collabore à la rédaction de l’hebdomadaire lavallois en signant la chronique «L’Abord-à-Plouffe ici et là».

À ne pas manquer demain, mardi, le survol de quelques moments clés dans le déploiement du Courrier Laval couvrant les années 1960 à 1979, une période marquée par la présence de Lise Blouin qui dirigera le journal de 1961 à 1991.
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