Mis à jour le 05 septembre 2025 à 18h39
Filip Mainville a remporté l’IRONMAN 70.3 Mont-Tremblant grâce à un temps de 3 heures 57 minutes et 18 secondes.
L’athlète de Rosemère a terminé près de cinq minutes devant son plus proche poursuivant. Fait encore plus impressionnant: il s’agissait de sa première participation à un IRONMAN 70.3 qui combine 1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21,1 km de course.
«L’objectif était de gagner, assure celui qui a brièvement habité à Laval de 2018 à 2019. Je savais que le deuxième était très bon, mais que c’était jouable de le battre. Je ne connaissais pas tout le monde qui participait, mais je voulais gagner.»
Bien que c’était sa première participation à ce type d’épreuve, Mainville est un habitué des épreuves d’endurance. Il a précédemment fait partie de l’équipe nationale canadienne de triathlon et a participé à plusieurs épreuves du circuit de la Coupe du monde.

Il avait mis sa carrière sur pause en septembre 2024 afin de compléter ses études en droit. Une invitation pour l’épreuve du Mont-Tremblant l’a toutefois incité à reprendre l’entraînement en février.
«Ç’a été dur de se remettre dedans, avoue-t-il en riant. Au début, même une course de six kilomètres, je trouvais ça mortel. Je m’étais mis à aller au gym entretemps, donc j’avais pris du poids. Ç’a pris un peu de temps pour retrouver mes sensations.»
Grâce à cette performance, l’athlète de 25 ans a obtenu une qualification automatique pour les Championnats du monde d’IRONMAN 70.3, mais il a décliné celle-ci afin de se concentrer sur son stage de fin d’études.
Polyvalence
Filip Mainville a débuté son parcours dans le monde de l’endurance en participant à son premier triathlon à l’âge de huit ans. Il s’est ensuite développé au sein du programme de sport-études de l’Académie Sainte-Thérèse.
Il aime que ce sport lui permette de pratiquer plusieurs disciplines.
«Tu te tannes un peu moins, car tu peux faire une autre épreuve si tu en as envie, explique-t-il. Ça permet de se changer les idées. […] Je ne dirais pas qu’il y a une épreuve que je préfère, car ça dépend beaucoup de comment je me sens dans une compétition.»

Il performe autant à la nage, sur le vélo ou à la course, comme en font foi les résultats de l’épreuve du Mont-Tremblant. Mainville a obtenu le meilleur temps dans chacune de cestrois disciplines.
Parmi ses plus beaux résultats en carrière, il note son top-20 obtenu à la Coupe du Monde de Huatulco (Mexique) en juin 2023, puisqu’il lui a valu sa place sur l’équipe nationale canadienne de triathlon.
Il identifie aussi son podium obtenu en coupe continentale à Punta Cana (République Dominicaine) en mai 2023, ainsi que sa 30e position réalisée à la Coupe du monde de Karlovy Vary (République Tchèque) en septembre 2024.
«J’étais fier de ce résultat, car j’avais un stage étudiant de janvier à juillet, donc j’ai seulement eu un mois pour me préparer avant cette course, détaille le triathlète. Seulement 44 participants l’ont fini. Je suis fier d’être resté dans le groupe et d’avoir battu des gars qui font ça à temps plein.»
La suite
Filip Mainville est serein avec sa décision d’avoir priorisé les études au cours des dernières années. Par ailleurs, il ne prévoit pas recommencer le triathlon à temps plein.
«Si je voulais commencer à performer, faire des top-5 et gagner ma vie avec ça, ça prendrait beaucoup de sacrifices, soutient-il. Ce n’est pas le bon sport à concilier avec le travail. Je peux faire certains résultats en m’entraînant 15 heures par semaine, mais ça ne me permettra pas de passer à un autre niveau.»
Mainville cite l’exemple de plusieurs coéquipiers qui ont dû s’exiler en Europe ou au sud des États-Unis afin de pouvoir s’entraîner à l’année.
Il n’échangerait toutefois pour rien au monde les expériences vécues au fil des années.
«C’était de très belles expériences et ça m’a permis de me faire plein de contacts dans ce domaine. J’ai même parlé avec des hauts placés de Triathlon Canada pour voir de quelle façon je pourrais m’impliquer. C’est sûr que je n’en ai pas fini avec ce sport d’une manière ou d’une autre», complète le triathlète.
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